Avril 2009 : Depuis quatre ans déjà, l’église méthodiste centrale de Johannesburg accueillait chaque nuit plusieurs centaines de réfugiés. Sans papiers, pour la plupart fuyant la crise économique ou la répression au Zimbabwe, ils s’étaient organisés, sous la protection de l’évêque Paul Verryn, une ville dans l’église. Plus que les contrôles d’identité, les habitants de Central Church craignaient les violences des Sud africains, et restaient traumatisés par les émeutes racistes qui avaient fait, en juin 2008, plus de 60 morts et des centaines de blessés dans tout le pays. Mais la situation devient vite incontrôlable : agressions, prostitution, crimes et viols de femmes et d’enfants se déroulent dans l’enceinte de l’église. En janvier dernier, l’évêque a été suspendu par le clergé de Johannesburg pour « manquement dans l’administration de l’église ». Cette dernière a été placée sous la responsabilité d’un autre pasteur. Le sort des réfugiés de Central Church est toujours en suspend.
Retour en 2009, sur le dernier refuge des émigrés à Johannesburg.