Depuis le 4 décembre 2011 et les élections législatives, fortement soupçonnées de fraudes à grande échelle, un mouvement de contestation sans précédent a vu le jour en Russie. Même si l’opposition au pouvoir n’est pas nouvelle, c’est la première fois depuis 20 ans qu’autant de personnes de tous âges se retrouvent dans les rues des grandes villes.
Après la place Bolotnaya, au début du mouvement, l’opposition a pris la place Pouchkine comme symbole : le 5 mars, lendemain de l’élection de Poutine à la tête de la Russie, 20.000 manifestants s’y sont retrouvés, avant d’en être violemment chassés par la police anti-émeutes. Pendant 10 jours, la place a été bouclée pour prévenir toute possibilité de rassemblement. Des dizaines d’opposants ont continué à s’y rassembler et ont souvent été arrêtés.
Le 10 mars, une autre manifestation a réunit environ 15.000 personnes sur la rue Novy Arbat, dans le centre de Moscou. Mais la suite de la manifestation, non autorisée, prévue place Pouchkine, sera bloquée par la police.