Mariages sans confessions
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A lebanese couple getting married in Cyprus.
Laïc Pride à Beyrouth, LIban, mai 2011. Laïc Pride in Beirut in may 2011.
Laïc Pride à Beyrouth, LIban, mai 2011. Laïc Pride in Beirut in may 2011.
Laïc Pride à Beyrouth, LIban, mai 2011. Laïc Pride in Beirut in may 2011.
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Commercials for civil marriage in Cyprus
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Mosquée et église dans le centre ville de Beyrouth - A mosque and a church downtown Beirut.

Darine et Marwanh, la trentaine, à l’aéroport de Larnaca à Chypre. Ils viennent se marier civilement à Larnaca, principalement pour faciliter leurs démarches en vue de leur installation au Canada.

Joumana, 26 ans et Michel, 31 ans, pendant la Laïc Pride à Beyrouth, le 15 mai 2011. Elle est chiite, lui est maronite. La famille de Joumana n’accepte par leur union, mais ils ont décidé de passer outre et de se marier civilement à Chypre.

Le cortège de la Laïc Pride qui a réunit entre 3000 et 4000 personnes de tous âges et confessions, le 15 mai 2011 à Beyrouth.

Ali, 35 ans et sa fille Laetitia, 15 mois, pendant la Laïc Pride à Beyrouth. Ali est chiite, il s’est marié avec Nathalie qui est protestante. Laëtitia est « administrativement chiite », mais les parents vont lui donner une éducation religieuse mixte (chrétienne et musulmane).

Roy et Juliana, la quarantaine, se sont mariés civilement en Grèce. Tous deux croyants et chrétiens, ils estiment que le mariage est surtout une affaire de contrat et que le clergé n’a rien à y voir. Pour eux, le mariage civil est impossible à obtenir au Liban car, selon Roy, pour des raisons politiques et démographiques, les communautés ne veulent pas se mélanger.

Les dépliants publicitaires pour le mariage civil à Chypre sont bien en vue dans l’agence Nadia Travel à Beyrouth. Pour 1500 $, l’agence prend en charge le voyage, les démarches administratives, le transport et quelques nuits d’hôtel.

Jad et Malaké, dans l’avion qui les amène à Chypre. Lui est chiite, elle maronite. Ils ont décidé de se marier en secret, sans l’accord des parents de Malaké, et avec l’argent prêté par des amis. Devant le fait accompli, les parents de Malaké ont finalement accepté leur union.

Malaké et Jad, devant l’aéroport de Larnaca, à Chypre, attendent l’organisateur de leur mariage civil.

Malaké, à l’aéroport de Larnaca, à Chypre.

Jad et Malaké à Nicosie.

Jad et Malaké à la municipalité de Nicosie, à Chypre, juste avant leur mariage.

Jad et Malaké à la municipalité de Nicosie, à Chypre, pendant leur mariage. C’est George, l’organisateur du mariage, qui sera leur témoin et qui prend les photos des jeunes mariés.

Marwanh attend sa fiancée, Darine ainsi que leur famille, à l’aéroport de Larnaca à Chypre.

A l’aéroport de Larnaca, tous les jours, les organisateurs de mariages civils attendent des fiancés en provenance de Beyrouth.

Marwanh, Darine et leur famille et amis à Larnaca, Chypre, peu avant leur mariage.

Darine, Marwanh et deux autres couples libanais remplissent les formulaires à la municipalité de Larnaca, à Chypre.

Darine et Marwanh, juste après leur mariage à Larnaca, entourés de leur proches.

Le passeport et bouquet de fleurs d’une jeune mariée libanaise, à Chypre.

le mariage de Jihad et Serena, dans un hôtel de luxe près de Larnaca à Chypre. Jihad est sunnite, Serena est chrétienne. Pendant longtemps, leurs parents étaient contre leur union, mais après avoir rencontré l’autre, ils ont changé d’avis. Le couple veut élever leurs futurs enfants dans les deux religions.

Jihad et Serena, pendant leur mariage à Chypre.

Wahid et Virgine, la trentaine, sont mariés depuis un an. Tous deux chrétiens (lui catholique, elle arménienne orthodoxe), ils ont opté pour le mariage civil par conviction, et sont le reflet de cette génération qui demande des changements dans la société libanaise.

Dans le centre de Beyrouth, où églises et mosquées se côtoient.

« A civil marriage, not a civil war ». Au Liban, quand il s’agit de se passer la bague au doigt, cela peut vite prendre des proportions… politiques. Et pour cause, dans ce petit pays de presque 4 millions d’habitants, vivent 18 communautés de religions différentes qui se partagent le pouvoir en fonction de leur importance démographique. Une cohabitation qui reste précaire, 20 ans après la fin de la guerre civile qui avait déchiré le pays pendant plus de 15 années. Aujourd’hui, il est impossible au Liban de se marier avec quelqu’un d’une autre religion, à moins que la femme ne renonce à sa confession, ou que les futurs se disent « oui » à l’étranger. Et cette dernière option a fait le bonheur des hôteliers de Chypre (située à 30 minutes de vol de Beyrouth), des tours opérateurs, qui voient arriver chez eux de nombreux jeunes couples prêts à convoler à l’étranger pour se marier civilement. Le phénomène gagne également les couples de même religion qui réclament, par ce geste, la mise en place d’un Etat laïc. Une revendication qui a fait grossir les rangs des « Laïques prides », ces manifestations qui se sont multipliées ce printemps dans la capitale libanaise. Dans ces cortèges, une génération née sous les bombes et qui rêve aujourd’hui d’une société libanaise apaisée et laïque.

[Publié dans Causette n°22, mars 2012]