1900 lesbiennes sont sur un bateau
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2016 - Tourisme - croisiere Bahamas, Caraibes
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1900 lesbiennes sont sur un bateau: bienvenue sur la croisière Caraïbes d'Olivia Travel, la plus ancienne compagnie d'entertainment lesbien.

Linda, de l'équipe d'Olivia, à l'accueil de l'embarquement à Fort Lauderdale en Floride

Au centre, Karen Williams, une comédienne américaine, lors de la réunion des "Sisters at Sea", qui réunit toutes les femmes racisées qui le souhaitent pour faire connaissance et partager leurs expériences. Sur cette croisière, elles sont environ 200 sur 1900

Un couple, lors d'une cérémonie de voeux de fidelité au debut de la croisière.

Les voeux prononcés par tous les couples qui le souhaitent, pendant une cérémonie commune au début de la croisière

Samantha (2e à g.) et son groupe d'amies qui viennent d'Angleterre, jouent aux cartes en rigolant sur le pont arrière.

La première soirée, à Fort Lauderdale, au moment du départ.

Les passagères dansent sans discontinuer lors du concert du B.B. King All Stars Band.

Des femmes regardent d'autres bateaux de croisières appareiller.

Trish et des amies passagères habillées en noir, lors de la soirée dress-code "blanc".

DJ Tatiana, lors d'une soirée.

Sharon, 78 ans, met le feu à la piste de danse tous les soirs. Elle compte s'inscrire à des cours de danse quand elle rentre chez elle.

Des passagères dansent face à DJ Tatiana lors de la soirée en blanc.

Comme elles ne sont pas utilisées, les pissotières ont été remplies d'orchidées.

Cockails et confidences dans un des jacuzzis

Lors d'une journée en mer, des jeux de piscines sont organisés au centre du bateau, comme un concours de "plat".

Une passagère dans un des jaccuzzis.

Les tatouages d'une passagère.

Ronni et Seda se marrent au soleil, au bord du jaccuzzi.

Pam et Sharon, le temps d'un selfie qu'elles enverront à leurs petits-enfants.

Une passagères s'est déguisée en hippies pour la soirée "Throw Back Thursday" où il fallait choisir sa décennie.

Net, vétérante d'Irak, lors de la soirée au dress code "tenue de soirée".

Des passagères déguisées en Ike et Tina Turner, pour la soirée "Throw Back Thursday".

Jeux de plage et lancers d'oeufs crus, à Half Moon Cay, sur Little San Salvador

Deux membres de la croisière bronzent sous leurs parasols arc en ciel.

Des passagères, à Half Moon Cay, sur Little San Salvador

Deux passagères regagnent le bateau après une escale à terre pour une journée plage.

Trish et Ruth se font agraffer des fleurs, sous l'oeil du Capitaine qui va les (re)marier.

Trish et Ruth juste après le renouvellement de leurs voeux de mariage, par le capitaine du navire, un des seuls hommes à bord.

Trish et Ruth posent pour le photographe de la croisière.

Un couple se serre sur le pont du navire à Porto Rico, Titanic version LGBT.

Décorations d'un gâteau, lors de la dernière soirée à bord.

Caraïbes, hiver 2016, carrefour des croisières.
Un paquebot se fait remarquer, avec son pavillon arc-en-ciel : bienvenue à bord du « love boat » réservé aux femmes.

Article : Anne-Laure Pineau.

Fort Lauderdale, Floride, deuxième plus grand port de croisières au monde. Garés comme des camions sur une aire d’autoroute, les paquebots blancs en partance pour les Bahamas annoncent le fun à la carte, le buffet à volonté, la plage bondée… En somme, tout ce qu’on peut exécrer dans le tourisme de masse. Notre bateau, singulier par sa coque d’un bleu profond, se la joue discrètement excentrique : pas de montagnes russes à son sommet mais le rainbow flag qui flotte tout contre la bannière étoilée. Le MS Westerdam s’apprête à recevoir à son bord 1 900 dames qui aiment les dames. Elles se sont inscrites, souvent à crédit, parfois plus d’un an à l’avance, pour une semaine d’entre-soi sous le soleil caribéen. Pas une hétéro, pas un chromosome Y à l’horizon, hormis les hommes d’équipage. Ces croisières sont organisées depuis vingt ans par la compagnie Olivia Travel, qui a lancé dans les années 1970 l’idée (et surtout le marché) de « l’entertainment lesbien », une cible traditionnellement boudée par les marketeurs.
L’expérience s’annonce intrigante : pourquoi, à l’heure du mariage universel, ces femmes ressentent-elles le besoin d’être entre elles ? On est un peu stressées, un peu pressées, perdues dans la foule. Nous suivons les couples qui avancent clopinclopant, comme un petit banc de poissons, sacs à dos à l’épaule, les doigts entrelacés. Ce bout de trottoir, devant la salle d’embarquement, c’est une zone tampon avant l’utopie : dans la vie quotidienne, les gays compteraient pour 3 % de la population. Là, on frôle déjà les 80 %.
Dans la série The L Word qui, il y a dix ans, racontait les tribulations d’une bande saphique à Los Angeles, la croisière Olivia c’était luxe, calme, volupté et jolies pépées. Le choc est brutal : ici, le glamour est hors sujet. Loin des robes de soirée et des sosies de Kristen Stewart, les passagères font la queue en mode détendu. Bermudas, chemises hawaïennes et sandales Birkenstock sont légion. On reconnaît les habituées : leurs bras sont chargés de bouteilles de vin (trop cher à bord) et elles se vantent d’avoir pensé aux piles pour les talkies-walkies (car le téléphone et internet sont inabordables également). Les jeunes cherchent les jeunes, les « butch » (les lesbiennes dites « masculines ») et les « fem » (les « féminines ») se jaugent gentiment, comme dans un club LGBT qui aurait les dimensions d’un Hyper U. Cafardeux ? A ce stade, on pourrait le penser.
Pourtant flotte déjà dans l’air un lâcher-prise qui n’a rien à voir avec les vacances. Nous sommes à bord du bateau pour sept jours. C’est gigantesque et décadent. Si l’on constate rapidement qu’il est possible de manger des salades de mayonnaise absolument tout le temps, on remarque aussi, singulière attention, que les pissotières font office de pots à orchidées. Les premières questions à l’équipe de volontaires (elles sont une trentaine à marauder bras dessus, bras dessous) confirment nos doutes : sur les 1 900 femmes à bord, 300 sont célibataires. Moyenne d’âge, 49 ans . Déjà, c’est émouvant, les invisibles se retrouvent. « On s’est mariées il y a trois ans seulement, mais on s’est rencontrées il y a trente ans, confie Donna en levant le nez de son eBook. C’était à Downtown Philadelphia, dans une librairie gay. A l’époque, j’avais si peur d’y aller et que l’on m’y surprenne… Une fois à l’intérieur, on commençait à respirer, car nous n’avions plus à nous tenir sur nos gardes. » C’est pour ces femmes d’hier que le concept a été créé. « Nous étions une bande de féministes lesbiennes radicales de Washington DC, et on voulait changer le monde », explique Judy Dlugacz, la directrice de la compagnie Olivia Travel. Son sourire est à la fois commercial et sincère, touchant. « Comme la musique était, en 1973, le meilleur canal pour parler aux opprimées, on a créé la boîte de prod Olivia Records. On a fait des disques, des concerts, puis des croisières rien que pour nous, pour les filles qui vivent dans un monde qui hait les lesbiennes. »

Pour le premier voyage, en 1990, le message « Tu es dans le placard ? Pourquoi ne pas être toi-même pendant une semaine ? » fonctionne. Force est de constater qu’il a un peu changé depuis : l’hymne du voyage « Beautiful Together » est pop et plein de positive energy. Un morceau que nous chantonnons en yaourt du soir au matin. Un hymne qui éclipserait presque la voix de la « marraine de la soul » Patti LaBelle, venue chanter devant « toutes ces lesbos » son tube Lady Marmalade. Pour l’occasion, la diva avait revêtu une robe rouge années 1930 et des talons visiblement douloureux, qu’elle a jetés d’un coup de pied rageur. Après tout, « what the hell », entre bonnes femmes, on ne va pas faire de manières !

Nous sommes invitées à danser et plus si affinités…

La bizarrerie d’être sans hommes s’efface lentement. Certaines lisent des essais politiques à la bibliothèque, d’autres ouvrent leur première Bud Light à 9 heures. Les animatrices des jeux de piscine n’ont rien à envier à celles du Club Med. Sous le soleil qui tape, les filles doivent se passer une orange dans le cou sans la faire tomber (« Dans le cou, pas dans les nichons », hurle-t-on), faire un concours de plat, ou s’éclater un ballon les unes sur les autres (« Comme si vous aviez une relation sexuelle méga rude », encourage l’animatrice).
Le soir, dans la pénombre stroboscopique, DJ Citizen Jane et DJ Tatiana mettent le feu. Invitées à danser, et plus si affinités, nous restons au milieu de la foule qui se fraie un passage vers la sono… Une flopée de donzelles fait le planton, chacune avec une Red Bull vodka pour la fille aux platines, dont les doigts agiles chatouillent les vinyles.
Sur le pont, les confidences sont faciles, l’accent français reste le meilleur des passeports. Près de la piscine, Beth et AJ, la trentaine, jouent aux cartes. Casquette vissée sur la tête, les policières du Colorado ont trouvé leur Eden. « Ici, on n’a de compte à rendre à personne, pas de collègues qui font des blagues vaseuses sur la mafia-des-gouines ». Lee, joaillière hipster de Chicago, savoure avec sa Jess une bière et la tranquillité. « Quand même, chaque jour on vit avec une alarme qui nous dit : “Fait gaffe/faut pas heurter/faut pas déranger”. Ici, d’un coup, tout est facile. » Bien que partageant parfois le même jacuzzi, ces femmes ne semblent pas toutes vivre à la même époque ; l’arc-en-ciel ne flotte pas aussi librement partout. Le quotidien de Bridget et Lisa, qui habitent Saint Louis dans le Missouri, n’a rien à voir avec celui de Roxy, prof de yoga à San Francisco. « Chez nous, c’est la Bible Belt [la région la plus religieuse du pays, ndlr], confie Lisa. Dans notre communauté baptiste et afro-américaine, nous sommes la mauvaise graine. Nous ne sortirions jamais ensemble dans la rue, c’est trop dangereux, les hommes sont extrêmement violents. Donc, c’est assez nouveau et étonnant d’être là avec toutes ces femmes et de se sentir rassurées. »

Une mini-messe qui mélange afro-féminisme et stand-up

Retenues par ces barrières morales, Bridget, Lee et les autres rient d’autant plus fort au moment du spectacle du soir. C’est ce qu’on appelle se lâcher ! Les comédiennes, d’anciennes show girls reconverties dans la croisière, envoient du lourd avec des vannes sur le machisme des pubs, les mamans juives ou africaines, la ménopause et, surtout, sur la communauté. « Je suis la première artiste afroaméricaine à avoir fait son coming out, avance la malicieuse Karen Williams, je suis donc hyperassumée : je suis lesbienne et je fais rire les copines avec des blagues sur les lesbiennes. No shame in my game ! » Mission réussie pour Miss Williams : sa blague sur la propension des lesbiennes à aimer les sacs à dos en mode tortue poursuivra les copines jusqu’au taxi de l’aéroport.
Le dimanche, le 9e étage résonne sous le chahut : le haut-parleur a sommé toutes « les soeurs de couleur et toutes celles qui les aiment » à venir pour « Sisters at Sea ». Une rencontre avec pour mot d’ordre le mélange des cultures. Une mini-messe qui mélange afro-féminisme et stand-up. La salle croule sous les rires, on boit du champagne, ça parle cuisson de poulet et terrain gagné sur la morale religieuse.

Dee, la cinquantaine, chope le micro : « Au début, on spottait les Noires, et aujourd’hui nous sommes de plus en plus nombreuses à bord. » Une autre Dee, plus jeune, conclut : « Le plus dur, les filles, ça va être de retrouver les hétéros. » Sous les rires, la comédienne britannique Gina Yashere invite tout le monde a venir l’écouter : « C’est à 6 heures, alors vous, les “black people”, je vous conseille de commencer à vous mouvoir vers 4 heures. » C’est officiel, le politiquement correct est resté au port.
Turks & Caicos, Saint Thomas, Puerto Rico ; d’escale en escale, le bateau déverse ses passagères. Les boutiques de duty free réfrigérées se remplissent de femmes joyeuses, masculines, détendues… sous les regards hétéros. Sur le sable, des amitiés un peu absurdes se créent. Trish, chasseuse de primes de Géorgie, et son épouse Ruth, alias Bling-Bling, sont devenues copines comme cochons avec trois solos : la jolie Net, vétérante blessée en Irak, et le duo K-K et Queen Latifah qui, lors des soirées, s’amuse à « prendre les meufs en Oreo ». Dur de résister à l’appel généreux de leur flot de grossièretés.

Plus tard, ailleurs, on rejoint Courtney, Nicole et un seau rempli de bière glacée enfoncé dans le sable. Le jeune couple du fin fond du Wisconsin s’offre ses premières vacances, après avoir ajouté un crédit aux dettes étudiantes et immobilières contractées. Elles apprennent à Ann et Eve, citadines de San Francisco, que la valeur d’une bourgade se mesure à l’implantation des hyper-hypermarchés. Nous écoutons, fascinées, cette histoire de plus. Qu’elles soient arrière-grands-mères de 90 ans ou soldate de 19 ans, chacune de ces femmes est un roman, parfois drôle, parfois tragique, de résilience souvent. Un après-midi, lors de la présentation des prochains voyages, Pam, petite et baraque, se lève dans l’auditorium bondé. Cette vétérante de la Navy a la voix qui tremble. « J’ai subi trois enquêtes pour homosexualité et j’apprends que nous avons une générale qui vient de s’installer à l’état-major… avec son épouse. » Les hourras pètent les tympans, nous sommes soulevées, bouleversées par une sororité sortie de nulle part.
On dit souvent qu’il ne faut pas parler politique en famille, et encore moins en vacances. Mais, alors que la primaire bat son plein aux Etats-Unis, Hillary est partout. « Il est temps de mettre une femme à la Maison Blanche ! » lance un soir Judy Dlugacz en préambule à un message vidéo d’Hillary Clinton qui s’adresse directement aux passagères. « Hello ladies ! » Et la patronne, mariée à la conseillère des questions LGBT de la candidate démocrate, n’a pas peur de tirer ses clientes par la poche en les invitant à un rallye pour financer la campagne (avec la possibilité de gagner 50 % sur une prochaine croisière à deux). « Il faut atteindre les 150 000 dollars avant la fin de la semaine, car donner de la “lesbian money”, c’est avoir une oreille à la Maison Blanche. » L’argent pleut : 90 000 dollars le premier jour.
Bizarre, ou juste américain ? Certaines passagères sont mal à l’aise : elles ne veulent pas qu’on les « attrape par le vagin ». « Je vais pas voter Hillary parce que c’est une femme, non mais », enrage Patty, pro Bernie Sanders, en avalant son petit déjeuner. Trish et Bling-Bling, elles, n’en ont pas grand-chose à faire de ces histoires de politique. D’ailleurs, la deuxième avoue à demi-mot « bien aimer » Trump. Ce jeudi soir, elles ont sorti leurs beaux vêtements. « On s’engueule sur la couleur de sa cravate qui est la même que la doublure de ma robe, s’amuse Bling-Bling. Pour moi, c’est rose, et elle dit que c’est fuchsia, cette imbécile. » Avant le karaoké, ces mamans de trois garçons vont renouveler leurs vœux devant les copines. Elles ont payé un petit plus pour la cérémonie, avec gâteau, bulles et tout le toutim. Le capitaine Smit officie. C’est l’un des rares bonshommes à bord. « Pour moi, cette croisière n’est pas si différente d’une autre, il y a peut-être un peu plus de rires et d’amour. » Ses mots sont solennels et tout simples à la fois. On pleurniche un peu dans notre coupe, comme durant la cérémonie d’adieux à Georgette, qui s’est tenue de l’autre côté du couloir trois heures avant.

Nous sommes conviées à chasser le cerf dans l’Ohio

Georgette, c’était une fidèle cliente : vingt-six voyages depuis 1999. Tellement fidèle qu’elle s’était créé une famille à bord. La bande, « Les femmes de Rehoboth Beach », a décidé de faire un dernier bye-bye à sa copine et de disperser ses cendres depuis le bateau, son « last swim ». S’il est interdit de pleurer, le diaporama et la voix de Sinatra arrachent des sanglots à ma voisine, au moins octogénaire. Toute l’équipe d’Olivia est là, qui larmoie aussi. « Les frontières entre le boulot et le perso flanchent souvent ici », nous explique Jill Cruse, la co-vice-présidente de la compagnie. Un autre exemple ? « Nous avons baptisé notre danse de salon le “Barbara Stansell Time”. C’était une butch très old school, impossible de danser avec elle sans qu’elle mène. Elle est morte il y a cinq ans. Toutes les vacances qu’elle a passées avec nous, c’était pour lui donner le courage de retourner dans le placard. Elle était prof à la fac, son fils n’a jamais su. » Jill en a beaucoup des histoires comme ça…
Le dernier soir, quatre bateaux de croisière rentrent au port, chacun avec sa soirée, ses lampions, ses excès. A bord du nôtre, les femmes se serrent fort, elles se disent merci. Les invitations pleuvent, nous sommes conviées à boire des coups dans le gayborhood de San Francisco et à aller chasser le cerf dans l’Ohio. Nous partons prévenues : non seulement nous tanguerons pendant plusieurs jours mais il sera surtout compliqué de ne pas voir des lesbiennes partout.

[Publié dans NEON n°41]

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