j’ai encore r?v? que j’avais un m?me. un b?b?, m?me.
la derni?re fois, il y a quelques jours, ce n’?tait pas trop grave, on m’avait juste confi? un b?b? au d?but de mon r?ve, et je me le trimballais jusqu’? la fin. bon, il avait pas l’air d’avoir de parents, donc c’?tait un peu le mien, sauf que c’?tait pas non plus le mien. on me l’avait juste confi?.
faut pas d?conner.

mais cette nuit, horreur, c’?tait bien le mien. je l’avais fait et tout, comme une grande, je connaissais le p?re, d’ailleurs, je le connais m?me r?veill?e. il est apparut tranquille le chat vers l’?ge de six mois, avec un grand sourire de b?b? ? quatre dents clou? sur son visage rose, il n’avait pas beaucoup de cheveux et je crois m?me que c’?tait un gar?on. Je l’ai regard? d’un air un peu perplexe, bien emb?t?e parce que je n’avais pas d’autre objet ? lui filer pour jouer qu’une lampe de poche, et ni couches ni biberons ni poussette ni grenouill?res ni talc ni petits pots o? que ce soit en vue, et je me disais, bon, ben j’irais faire quelques courses demain alors.

vous me direz, j’ai eu de la chance, j’ai pas r?v? de mon accouchement, j’ai pas eu ? subir de r?veils toutes les trois heures, ni m?me de rages de dents, non, j’avais juste un b?b? rigolard qui m’aurait bien appel? maman s’il avait su parler.
:eek:

je me suis r?veill?e, dans un ?tat comateux en pleine nuit en me disant, bon, rassure toi ma grande, ce n’?tait qu’un r?ve, il te reste toute la nuit pour en faire d’autres, des chouettes cette fois-ci, genre celui o? t’es dans une voiture qui ne freine pas, ou celui o? t’es en haut des fl?ches d’une cath?drale de 20000 m?tres de haut et tu dois redescendre par une ?chelle en bois pourri d’environ 10 cm de large, bref, le genre de r?ves qui me sont familiers et cent fois plus improbables d’arriver dans la vraie vie que d’avoir un m?me.

je me suis rendormie apais?e, anticipant des sauts en parachutes et des jolies filles qui nagent dans le ciel, des routes qui ne se finissent jamais brul?es par des soleils verts, voire m?me des sc?nes de sexe intenses dans la cuisine de mes parents, bref, je ne m’attendais pas ? reprendre mon r?ve un an apr?s que je l’eus laiss? :
et l?, c’est le drame, tout bascule,
j’avais fait une petite soeur ? mon poupon au sourire ?dent?.
et le pire, c’est que j’?tais plut?t heureuse de mon forfait.
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alors, s’il y a un risque infime que cela soit pr?monitoire, en un, j’avais la trentaine dans mon r?ve, en deux, j’?tais une photographe reconnue (et blind?e de thunes), je pr?f?re le noter blanc sur noir, histoire de pouvoir demander des comptes plus tard ? qui de droit si juste la partie “b?b?s” se r?alise et pas l’autre.
non mais, on croit r?ver…

marrant d’aller ? un ap?ro-blog, en sachant que je ne connaitrais de vue que deux ou trois personnes, et que je ne connaitrais de blog que…errr…pas beaucoup plus de monde en fait.
de tous les compte-rendus des paris-carnet, ap?ro-blog et autres, j’ai toujours retenu : “y’a du monde” et “c’est enfum?”.
c’est donc pourquoi, d’une mani?re tout ? fait personnelle et originale, je peux dire qu’il y avait du monde et que c’?tait enfum?.

Pour le reste, et bien, d?lires poilants avec Omnibus et conversation quelque peu…pileuse avec l’Excentr?e et Saryon, blague douteuse de photographe (du fait que je ne sais pas raconter de blague) racont?e entre deux bi?res ? Tonton 5 (auquel je paye un coup la prochaine fois qu’on se voit, c’est dit), brefs ?changes plus r?els que virtuels avec Abracadabrette, que je fus ravie de rencontrer, nombre de private jokes inaccessibles avec Beleg, of course…

et tous les autres ?
des gens charmants et talentueux, je n’en doute pas, mais voyez vous, je suis un peu timide, quand m?me et beaucoup d’inconnus d’un coup, ?a fait toujours beaucoup d’inconnus d’un coup…

dresden dolls

I was staring at a woman playing the piano and singing like the world might explode at the end of each and every song.
I was staring at this woman, trying to fix her image in my head forever, like all the frames that i see and can’t fix on film, those frames that reach an ideal that no camera ever could.
I was lost in the contemplation of perfect images, and i started to assemble words to them until it all began to fit together perfectly, like a puzzle with three dimensions : music, images, words.
I was in the maze of perceptions that shift slowly, not trying to make a move, barely breathing when she handed me her camera with a smile, and as i’m the weakest when it comes to this kind of temptation, i finally accepted, almost reluctantely.
I framed without thinking about it, not knowing exactly what i was doing, and the shutter snapped six times before she took back her camera.
I felt naked until the end of the show.
Later on, as we were walking the streets at night to reach home or a metro station, I began to wonder how the pictures i took would look like, with her camera, her film, processed in her usual lab. I really thought that her style, her colors, the feel even of her pictures would appear on mine, even in the slightest way.

I’m still amazed that it didn’t happen. My pictures are completely mine, her pictures are completely hers.

The results are there.

…et l?, il ne manquerait plus que j’ai les accr?dits que j’ai demand?es…

non parce que si en plus, on compte les quatre sessions photos en une semaine… :eek:

heureusement que pour contrebalancer ce trop plein de veine, ma proj n’a pas pu ?tre projet?e hier soir, que je suis arriv?e apr?s tous les shows, que j’avais oubli? Poussinette chez moi au lieu de l’emmener faire mumuse avec les Dresden Dolls mardi, que la cellule de mon t?l?m?trique ne fonctionne pas et que je me demande ce que je vais faire si je re?ois ce coup de fil…

si tout allait trop bien, je crois que je m’ennuirais…