we had both been thinking that the little girl playing in the sand in the shadow of our parasol was beautiful — her small face of such an inherent grace that i didn’t notice that i never saw her walking — but that’s a thought that we only shared in the train back to paris.

– the way i’m sitting isn’t that good for my hips, she explained, i should sit down like…
she started to move slowly, but she knew exactly what she was doing, she first took support on her hands, and then moved her tiny legs, concentrated on her effort and i guess we both saw how hard it seemed to her. you proposed some help, very gently, but she proudly said no and went on until she was in the right position.
– that way is better for me.

suddenly, i felt like holding her in my arms and tell her hey, you’re gonna be alright, as if i could ever protect her, as if i could ever be someone to tell her this, as if she would ever need me to do this.
but it’s only while we were absorbed by her image and the impression she made on us, watching the sky turn to gold and to red, that i could tell what i had really wanted at that moment.
she would never need my words of care as much as i would selfishly and helplessly have needed her to tell me hey, i’m alright and you’re doing just fine.

never look at kids like they can’t notice how you’re looking at them, sometimes they know how to handle things much better than us grown-ups ever would, sometimes they slap you in the face, just by saying i’m handicapped the same way they would say i’ve got a doll.

j’arrive plus ? ?crire.
je ne suis plus un fil tendu entre deux extr?mes, aussi prompte ? la rage qu’au pardon sans condition, aussi encline au desespoir le plus sombre qu’au delirium ? propos de rien. je suis au-dessus du vide et au lieu de me balancer en me demandant comment faire pour ne pas tomber, je regarde en bas et je me marre. ce n’est pas juste parce que mon job me procure un sentiment de pl?nitude et de joie en ce moment, je suis toujours la derni?re ? ?tre contente de mes images, enfin la plupart du temps.
alors ? je bois un jus d’orange ? la fen?tre en regardant les salles de classes du lyc?e en face et pour rien au monde je ne reviendrais en arri?re, pour rien au monde je ne retournerai ne fut-ce que six mois ou un an dans le pass?. j’ai laiss? s’?vanouir mes tourments habituels, j’ai laiss? une grande chappe de vide me recouvrir, et bizarrement ?a me fait un bien fou. ne penser qu’au moment pr?sent. “rien ne presse. ?tre tout simplement est le bien supr?me.”
mais j’arrive plus ? ?crire. c’est malin. je fais comment pour ?tre une artiste tortur?e si cui cui les p’tits z’oiseaux et piano pianissimo ?
magnitude z?ro sur l’echelle des tourments. magnitude z?ro sur l’?chelle des pincements au coeur acidul?s.
m?me pas vraiment envie d’atteindre dix ? nouveau tellement ?a fait du bien.

…jusqu’au moment o? je vais commencer ? me faire compl?tement chier.
ce qui n’est pas gagn? non plus.

finalement, mon nouveau banquier est un charmant monsieur qui ?tait ravi de faire ma connaissance et d’avoir julia roberts parmi ses clients. comme disait feue l’amie de feue ma grand-m?re qui avait ?t? ambulanci?re ? la bataille du Mont Cassin : un banquier qui plaisante n’a pas forcemment de mauvaise intentions. (elle n’a s?rement jamais dit ?a, mais c’?tait une femme tr?s bien quand m?me)

et j’ai de nouveau des super pouvoirs avec ma carte bleue. d’ici dix ans, je vais p’tet m?me pouvoir ? nouveau faire des achats en ligne avec.
youplaboum.
joie et f?licit?.
je m’aime.

soundtrack :nine naked men just walking down the road…

alors apr?s le concert de ce soir, demain c’est tai-chi et m?ditation transcendantale.

(gros fou rire quand m?me en voyant l’air mi-effar?, mi-sonn? des parents qui de toute ?vidence attendaient leur prog?niture en haut des marches, voire au fond de la salle, avec pour les plus compr?hensifs (poire ?) d’entre eux, quelques t-shirts des groupes fraichement achet?s sur l’?paule. ils s’attendaient ? quoi, s?rieux, ? un th? dansant ou ? un cours de bridge ?
ceci dit, la vue de la foule ado mouvante et suante m’a moi-m?me donn? l’impression d’?tre sur une plan?te alien avec pour seuls mots de vocabulaire : relax, i come in peace.)

backstage

who are we facing when looking in a mirror ? when looking at someone watching themselves in a mirror ?
if you open your arms as wide as you can, what do your fingers reach ? if you open your eyes as wide as you can, what do your looks reach ?