afrique du sud cap de bonne esp?rance

Cap de Bonne Espérance – 25.04.2009
(je sais, j’ai une sale tronche sur cette photo mais bon…)

Paris, à 1 mètre de mon lit, enfin. Après 24h passées dans trois aéroports et deux avions différents. Vingt jours assez intenses et dedans, un jour off pour voir des lions et des rhinocéros, une matinée touriste au Cap de Bonne Espérance juste avant de reprendre l’avion et une aprèm vaseuse sous la pluie au Cap. Le reste, c’est la pagaille, de l’arrivée à Joburg pour enchaîner direct sur un reportage dans un commissariat aux photos dans des townships, des discussions de boulot qui ne s’arrêtent jamais aux visites de no man’s lands radioactifs, des mecs qui te parlent comme si t’étais une bouée de sauvetage aux sourires de malades qui te remercient d’être venu…
J’ai fait un film et demi en noir et blanc, la lose pour qui se la pète avec son leica plaqué formica. J’ai été frustrée, au début et pendant un moment, pas assez de temps pour faire le tour des sujets, et beaucoup trop de temps passé à essayer de s’acclimater un peu. Trop de paranoïas et de peurs dans l’atmosphère, trop de murs et de barbelés pour saisir quelques instants de vérité. Tous les jours, je me disais que je ne faisais rien, que c’était moche et pas assez. Et puis d’un coup, un des reportages m’a pété aux yeux. Comme par hasard, c’est celui qui m’a demandé le plus émotionnellement. Le plus d’écoute, le plus de murs intérieurs à surmonter. Il n’est pas complet, il n’est pas aussi bien que je l’aurais aimé, mais c’est le point le plus proche de là où j’ai toujours voulu être.
J’aurais voulu du temps, mais du temps, il n’y en a pas, il n’y en a jamais assez. C’est ça la réalisation la plus dure, quand on ne peut pas prendre le temps, ce sont les photos qu’il faut extirper.
Tout le reste, c’était bien aussi oui, vraiment bien.


Woodpigeon – Oberkampf

“So tell me about where you’ve been, where you’re going, where you’ll be, how will I know it ?”

le plus fatiguant, c’est pas de se lever tôt, se coucher tard et courir partout entre les deux.
le plus stressant, c’est pas ce virement qui n’arrive pas et la CB bloquée.
le plus chiant, c’est pas de se lever cette nuit à 3h du mat’ pour attraper un avion à 6h pour Le Cap.
le plus dur, c’est pas les reportages qui drainent émotionnellement.

non, le pire, c’est les lentilles qui collent aux yeux en fin de journée.

De retour à notre auberge à Joburg, j’ai écrit des trucs pour raconter un peu mais j’ai pris plein de retard, boulot oblige.
En tout cas, depuis la début, on a déjà livré 8 articles, 3 vidéos, 2 séries d’illustrations (et deux encore à venir plus tard ce soir). Oh et j’ai écrit un reportage sur Soweto. voilou, c’est pour ça que j’ai pas eu le temps de poster des photos. Tout dépend de ce que vous voudriez voir : nos douches au cloisons transparentes ? le regard de crocodile de Jacob Zuma sur les murs des buildings downtown ? une conf de rédac au bord de la piscine après un bain ? notre génial backpacker à Soweto ? les soirées boulot et le bordel qu’on fout dans la salle commune ? des journalistes épuisées ?
C’est vous qui choisissez, je posterai demain…

Lesoland St. Soweto – stop
petit cybercafe dans rue ensoleillee – stop
pas arrete de bouger – stop
aprem photos, balade dans le coin, reportage – stop
demain matin reportage dans quartier chaud – stop
photos coming soon… end

8 petits journalistes décidèrent de partir en reportage,
l’un souhaita rester à Paris,
il n’en resta plus que 7

7 petits journalistes décidèrent de partir en reportage,
l’un voulut plutôt retourner au Kosovo,
il n’en resta plus que 6

6 petits journalistes décidèrent de partir en reportage,
deux durent rester monter le docu qu’ils venaient de filmer au Kosovo,
il n’en resta plus que 4

4 petits journalistes décidèrent de partir en reportage,
l’une partit en avance avec une amie pilote,
il n’en resta plus que 3

3 petits journalistes décidèrent de partir en reportage,
deux partirent à la bonne date,
il n’en resta plus qu’une

une petite photographe décida de partir en reportage,
elle fit la voiture balais pour attendre le pied de caméra et le micro HF (rapport au docu au Kosovo)
Et hop, elle bondit dans un avion pour Johannesburg.

I’ll be back fin avril… d’ici là, soyez pas sages et tout !