six for the fear…

i’ve lost my carelessness when i’ve realized how much i was craving to live and that i didn’t have the time to wait to be taken away just to never wake up and keep up walking through a dream where i can’t grasp anything, it’s been awhile that i’ve started to think about the little things we try to create wishing we could relate to something we’d call our own, i don’t believe truths that drop down in your palms, or answers that come easily found, but i have lost my thoughts at the point where it all began, i sort of hope that someday i will sit down in a desert far from here and discover that i’ve still got the time.

i’ve lost my thoughtlessness the day i’ve found out that never is a slow poison of the mind and that i’ve used it more than i can count, i’ve got my life to remember how my innocence has been shattered and how no matter the way i consider it, i’m responsible for most part of the crash, i’ve lost my thoughtlessness the day i’ve decided which part of me wouldn’t recover and which side of myself i would keep secret.

…and there are four for every morning being just another monday morning…

i’ve lost my lightness the day i’ve found obvious that photography was the most serious thing to me, i’ve put myself away and told everyone i needed to concentrate, i’ve set my goal to an ideal but partly abandonned faith and illusions at the first wall i’ve encountered, i hit the ground ten times a day and i get up i don’t know how, i’ve lost my lightness the day i’ve cried that there were things i wouldn’t bear, i’ve lost my lightness the day i’ve said that i wanted to travel light, and so i’ve put down carapaces and i’ve set fire to my burdens, but i didn’t know how much losses weigh, i’ve sacrificed colors in my eyes for a sky heavy with smoke.

…and then there are two for the thoughts running in circles…

i’ve lost my patience when i turned twenty two and twenty three and twenty four and didn’t want to spare any more minutes and hours, i’ve stretched out my borders and went back in and forgot to take my breath, catching headaches instead, i’ve placed myself at the center of a maze and then i complained that directions were missing, while it was me i missed the most, so i told that myself was gone and filled all the reports, maybe no one has found it yet, maybe no one could catch it yet, maybe no one can bring it back.
i’ve lost my eloquence the day i discovered what passion means to me, i thought i would better walk by mute than compel myself to tell how i see, i’ve lost my evidences when i’ve looked deep inside of me, when i’ve found out there are feelings that i wish wouldn’t be here, and when they surface i learn to accept them, i hate them, and i hate hate and i hate me.

…and there’s one for resent.

i’ve found where my balance is the day i’ve lost a part of me, i’ve left it in the way to attest the changes and when i look back i see where i am and where i’ve been, tomorrow i’ll be doing an interview, a photo shooting and a photo report and i look at who i was some years ago, my regrets are at rest and i can’t help but grin.

j’sais pas pourquoi, j’ai jamais ?t? super encline ? faire des cartes de voeux, virtuelles ou non, et ? les envoyer, j’ai jamais vraiment trouv? de formule qui me convienne, je suis toujours en retard de quelques textos pour ?a, voire de quelques jours, bref, je sais pas vraiment pourquoi, c’est un truc social auquel j’ai un peu de mal ? me conformer. pas que ?a me les brise de souhaiter bonne ann?e, au contraire, pas que je ne puisse prendre le temps de le faire non plus, pas que ?a me co?te quoi que ce soit non plus.
alors ?
je sais pas.

pourquoi garder ses voeux de plein de sant?-bonheur pour le nouvel an ? c’est quelque chose qui m’est intime, finalement, d’envoyer mes voeux de r?ussite dans quelque domaine que ce soit ou m?me juste des pens?es chaleureuses et bienveillantes, des petites pens?es pour les personnes que j’aime et qui n’ont pas toujours des moments faciles, des petites pens?es d’espoir, des petites pens?es pour les personnes que j’aime et qui sont heureuses, toutes ces petites pens?es et voeux tout au long de l’ann?e que je n’ai m?me pas besoin de dire, de faire savoir, peut-?tre que si on ne le dit pas, ce sont des pens?es qui ne servent pas, mais je ne crois pas. ?a parait idiot et de mauvaise foi de dire que je pense bien assez aux gens de mon entourage toute l’ann?e pour ne pas leur souhaiter une bonne ann?e de mani?re personnelle. oui et non.
moi je voudrais bien, mais alors pas solennel, pas culcul, pas irr?aliste, pas trop plein de bons sentiments, ?a me met mal ? l’aise, comme les hypermarch?s immenses dans lesquels je me perds, trop d’aliments, trop de choix, trop de g?chis, ?a n’a rien de politique, ?a me fout la naus?e. au moment o? je re?ois un texto de bonne ann?e pleine de doux r?ves qui se r?aliseront ? coup s?r, mon regard est attir? vers la une de journaux et pour un peu, j’en d?gueuleurais presque la galette des rois du dessert. plus ?a va et plus j’ai une aversion visc?rale pour des tonnes de biens mat?riels, hormis les outils dont j’ai besoin pour m’exprimer ou travailler, mais je ne m’extasie plus devant une cha?ne hifi dernier cri, je n’ai rien ? foutre d’un ipod, d’un luxe que je n’ai pas, que je ne d?sire m?me pas. ?a m’a pris r?cemment, moins d’un an s?rement, progressivement, mes r?ves me portent ailleurs, le d?go?t me prend parfois et j’ai alors juste envie de prendre mes jambes ? mon cou, de fuire lumi?res et orgies de consommation et de me trouver un desert assez grand pour que jamais je ne sois tent?e d’en sortir.
des fois, je suis un peu m?galo.

je voudrais bien que ?a me paraisse super naturel, que je n’oublie jamais, qu’? chaque nouvel an je sache sans faux pas me conformer ? cette tradition, que je puisse ne pas y voir qu’une politesse, voire un pretexte ou une excuse pour reprendre contact avec des personnes depuis longtemps perdues de vue, j’ai l’impression d’?tre un peu cynique l?, mais ceci dit, en plus on est d?j? le trois, c’est sans arri?re pens?es et sans me forcer que je vous souhaite ? toutes et tous qui tombez par ici une bonne ann?e 2005, j’esp?re qu’elle sera pour vous ce que vous voulez en faire, j’esp?re que vous trouverez ce que vous voulez en faire.

bon, le truc bien le premier janvier, mis ? part faire des r?solutions d’une heure pour la forme ou pour la frime, mis ? part tirer des plans sur la com?te et aller consulter les plan?tes sur super horoscope madame irma voit tout mais ne dit rien dot com, non je veux dire, ce qui est vachement bien, c’est de prendre quelques jours de l’ann?e au hasard sur son blog, de choisir d’en rire ou d’en pleurer, et se rendre compte que ben wow, y’a plein de trucs qu’on a bien fait de laisser en 2004, m?me genre in extremis, genre le petit post sournois du 31 au soir qui vous attaque en tra?tre, celui qu’on ne contr?le pas et qui sort et que d’ailleurs on ne comprend pas trop, bref, se dire que bon ben l? c’est 2005 les enfants, qu’il y a du boulot tout plein encore, qu’il va falloir se retrousser les manches et s’y mettre enfin pour de bon non mais sans blagues et que ou? la route est longue quand on se l?ve t?t pour boire le vin qu’on voudrait traire et…

hrum, oui, enfin, sans d?lirer non plus, c’est bient?t la fin des vacances et chais pas bien si j’ai envie de rentrer chez moi ou pas…
faiche, la bouffe de ma m?re est bien trop bonne.

j’aurais voulu te dire qu’on n’avait rien du tout, qu’on croyait plus que rien c’est toujours mieux qu’un tiens, alors oui tu l’auras, ma r?ddition, compte jusqu’? trois, je dispara?trai je le promets, si tu l’exiges, si tu m’affliges ta volont?, tu m’avais pourtant appris le d?sir et incult? foi en toi, je n’y crois plus, tu n’y penses pas, je voulais te pardonner, vraiment je le voulais, je n’ai pas pu, jauge mon ?chec et qu’on n’en parle plus puisque d?j? on ne se parle pas, j’aurais voulu te demander pardon, vraiment j’aurais voulu, je ne peux pas, juge ta deception et qu’on n’y pense plus puisque de toute fa?on on ne se pansera pas.

elle m’a dit que j’avais l’air triste. ? peine elle m’avait vue pour la premi?re fois, quand j’ai ouvert la porte, elle s’est dit que j’avais l’air triste, le regard triste. elle me l’a dit le lendemain. elle avait d?j? pas mal entendu parler de moi, elle avait vu des photos de moi quand j’?tais gosse.
elle m’a dit qu’? 24 ans, c’?tait dommage d’?tre aussi triste.
elle m’a dit que peut-?tre j’avais besoin de pardonner.
elle m’a dit que peut-?tre il faudrait que je l?che prise.
elle m’a dit que peut-?tre je devrais m’autoriser ? r?ussir.
c’est un peu bizarre, je crois que je me sens mieux depuis que je l’ai vue.