ouidah python sacré
(photo : G.L.)

notons qu’à Ouidah, le python sacré se porte autour du cou cet hiver, remplaçant ainsi fort élégamment votre bête écharpe Zara. enfin si le python décide de s’enrouler autour du cou bien serré à la manière de ladite écharpe, il pourrait survenir quelque désagrément, notamment concernant l’arrivée de l’oxygène à bon port dans vos petits poumons. cela étant, le python sacré est aussi seyant que décoratif, il agrémentera vos soirées entre amis de la plus sympathique manière.

(bon maintenant on peut passer aux photos sérieuses, plus que 36 films à scanner, hissé ho, on y croit)

imagine la voix de Jean Rochefort en lisant cette phrase. je peux encore l’entendre exactement, je ne sais pas combien de fois je l’ai écoutée cette voix et cette phrase, sur notre cassette jaune de Peter Pan, quand on était gosses et qu’on la trimballait partout. Et depuis quelques temps, à chaque fois que je fais un trajet en train, en voiture, en avion pour un inconnu même relatif, bim, elle revient dans ma tête au moment du départ. Au début, je trouvais ça un peu ridicule cette réminiscence, et puis je crois que j’ai appris à l’apprécier, je dis rien, je souris juste et bim, c’est vraiment le départ pour un ailleurs imaginaire. Parce qu’évidemment, la réalité n’est jamais telle qu’on l’a imaginée alors des pays imaginaires, il y en a partout.
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J’ai failli écrire “comme d’habitude” juste là. Alors que ce n’est que mon troisième reportage à l’étranger, mais déjà, le bouclage du sac, les trucs à emporter, les batteries qui chargent, le matos partout, les 40 films, tout éa, j’ai l’impression d’en avoir l’habitude. c’est con les habitudes, c’est juste un peu rassurant dans une grosse mer bien houleuse d’appréhensions. ma trouille à chaque fois, pas faire assez d’images, pas faire de bonnes photos, pas faire assez de bonnes photos. être trop pressée. oublier de réinventer, oublier de sortir de mes habitudes et de mes cadres. c’est ce que je disais, c’est con les habitudes.
Enfin le sac est bouclé, la nouveauté, c’est que je trimballe une moustiquaire.
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Tombouctou, Cotonou, Ouagadougou… Quand j’étais gosse, ces noms avaient la saveur du bout du monde quand je les prononçais. Tu me diras, c’est forcément le bout du monde pour quelqu’un. Oui mais. C’était des noms magiques. Par exemple, Johannesbourg, c’est beaucoup plus loin mais c’est moins magique. C’est comme ça. Même Shangaï, c’est moins magique comme mot que Tombouctou. Par contre Vladivostok, c’est pas mal dans un autre style. Oulan-Bator aussi. Mais Melbourne, désolée, ça me fait rien que je le dis. Je sais pas ce qui fait qu’un nom de ville a plus un goût de bout du monde qu’un autre. Alors qu’on peut tout à fait se sentir au bout du monde sur une jetée en Normandie, par exemple. Bon c’est vrai que la Normandie, c’est un peu le bout du monde pour une parisienne, hin hin hin.
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Demain soir, j’atterris dans une de ces villes au nom magique. c’est arrivé comme ça pouf. J’embarque avec moi “La Solitude Heureuse du Voyageur”, de Depardon. Si tu vas dans un de tes bouts du monde, n’oublie pas ton Depardon.
D’ailleurs, ce post a failli s’appeler “si tu voyages en avion, n’oublie pas tes granolas”, parce que c’est important aussi mine de rien.

prendre le temps de passer du mode “goret qui bosse ses photos à la 6 4 2” au mode “photographe qui maîtrise un max toshop et fait mieux qu’avec son agrandisseur tout pourri”. et ça valait plutôt le coup, même si ledit toshop plante un peu sur mes photos de 40 Mo avec leurs douze calques (en moyenne)(ceusses qui diraient que je passe d’un extrême à l’autre auront, selon toute probabilité, assez raison).
comme une truffe de première catégorie, j’avais quelque peu oublié que le N&B, c’est du noir et du blanc, beaucoup, et une infinité de tons de gris, surtout et comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, à part des fois, j’ai ressorti pour la énième fois mes photos du Kosovo, faut dire que je les avais VRAIMENT bien cochonnées.

non mais avouez que ça tape, nan ?

avant :
frontiere kosovo

après :
frontiere kosovo

c’est beau comme un rollover en javascript que j’ai la flemme de faire.

hop, avant :
belgrade meeting

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HibOO d’Live #033 : Jeremy Warmsley “Deep Water” (Portishead Cover) from Le-HibOO.com on Vimeo.

bon bah vala, chais faire du noir et blanc bien contrasté, bien beau, me reste plus qu’à avoir le groupe/artiste à forte personnalité à suivre en tournée…
c’est pas gagné-gagné…

hop, les images de la “conf de presse” et vraie foire d’empoigne dont je parlais hier il y a trois jours : (ceci est donc le post fantôme que certains auront p’tet vu dans leur agrégateur mardi)