b?nin

Voilà, ça y est. C’est fini. Tout fini. A part deux-trois photos subsidiaires, mais sinon tout le reste de mes photos du Bénin sont FINIES ! Hop, boum, finito, done, OVER. J’ai bien cru que j’en arriverais jamais à bout, voire qu’elles viendraient à bout de moi. Des fois, je regardais mes scans, pis je regardais photoshop dans l’autre écran, et je me disais bon, elle va sauter dedans cette photo-là et elle va se bosser toute seule. Manque de pot, ça a jamais marché, va comprendre.
Tout ça pour dire qu’en plus, luxe, gloire et volupté, j’en ai mis une cinquantaine sur mon site. Pour l’instant, c’est que de la photo de voyage un peu en vrac, sans intérêt majeur, pas de la grande photo quoi, mais comme d’hab des trucs j’ai aimé faire. Pour l’aspect vaudou, rois, sacrifices et tout, on verra plus tard.
Non mais je vois bien que vous vous dite “oh allez, elle se moque, elle se gausse de nous”. Mais pas du tout, y’en a vraiment plein. De la couleur qui tabasse, du noir & blanc luxueux de snob, pour de vrai de vrai. Donc bon, si ça vous intéresse de savoir ce qu’est le kpayo, un zem, la pendjari ou une tata somba, ou trouver comment joindre la Clinique La Lumière du Dr Esprit, ben hop. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

évidemment, en bossant tout ça, j’arrêtais pas de me demander si j’avais assez tiré partie de ce trip et ce qu’aurait fait un autre photographe, et si j’avais pas tout foiré. Faudrait que je trouve le moyen de me foutre la paix, je me fatigue.
Enfin, les scanner, les bosser, tout ça, ?a m’a fait me rendre compte à quel point la portra 400NC est le meilleur film du monde. Et le 50 1.4 est mon objo préféré. Enfin, avec le summicron 35.
Pis je voudrais bien un 5D, style tidsuite. Tsé, même pas un MkII qui fait vidéo et passe l’aspi et change la litière du chat, non, un 5D tout bête (quoique, réflexion faite, si ça change vraiment la litière et rabat le couvercle des toilettes, on peut p’tet négocier et trouver un terrain d’entente). Ah, et avec un 16-35 aussi, merci bien. Et un mamyia 7 aussi pour pas être chien. Voilà voilà.


The Dandy Warhols – Love Song

Tu veux que je te dises ? Le temps passe vraiment n’importe comment. Genre avant-hier, on était tranquille vers le 5 mars, environ. Là boum, aujourd’hui on est déjà le 3 avril. Avant-hier, y’avait le temps de gérer les trucs, les contacts, les sujets, la logistique, les dates de rendu des reportages. Là on est déjà dans le speed, comme si on y était. On attend toujours des confirmations d’articles, on continue à harceler les rédac chefs, je sais pas comment c’est arrivé mais c’est un peu devenu mon sport favori.
C’est comme quand t’es gosse et que t’attends Noël, ça arrive jamais assez vite. Et puis pfuit, c’est déjà la rentrée. Ou bien t’es en bouclage un beau matin de 2007 et t’écris des conneries pour ton anniv’ et bim, l’instant d’après, t’es encore en bouclage mais c’est 2009 et tu dois en plus éviter d’oublier ton accréditation, ton permis de conduire international, ton sac de couchage (oué, on va aussi faire du couch-surfing, tu crois pas que quiconque nous paie le hilton hein), des cartes de visite, ton nurofen et tes 22kg de matos. Sans parler des deux sessions photo à deux jours du départ. Ou de l’envoi de contrats et de photos à deux clients avant de partir.
T’as raison, je vais pas me plaindre non plus. La vie est une gourgandine et le temps un galopin. Et ça nous fait hautement tripper.
Si ça se trouve, pas plus tard que demain je serais de retour avec des kilomètres de photos. Et je préparerais le prochain trip.

Le temps est un petit scorpion anarchiste et je viens de perdre 10 minutes à écrire ça. C’est vraiment n’importe quoi.

Quatre billets d’avion. Cinq douzaines de feuillets au moins. Une heure de décalage. Quarante-deux coups de fil par jour. Des boîtes mail qui explosent. Quelques rédac chef vraiment, vraiment sympas. Des gros coups de speed. Un appareil comme neuf dans huit jours. Plus de dix heures de vol et une escale. De l’optimisme à revendre. Des centaines de trucs en tête en même temps. Un brin d’angoisse. Deux dizaines de films. Quelques formalités. De l’énergie qui claque aux quatre coins de la pièce. Des mots, des milliers, passés, à venir. Vingt paires de lentilles. Du remontage de moral. Des heures à travailler la chance au corps. Cinq mille cinq cents huit mille six cent vingt six kilomètres. Combien de milliers de photos ? Une check-list, trente-quatre to-do lists. Une dizaine de prévisions de l’inconnu. Des heures et des heures de lecture. Un bon paquet de déconne. Trois appareils, sept objectifs. De trop longues secondes qui se perdent à chercher le sommeil. Des litres de café non-stop. Des emplois du temps impossibles à prévoir. Des sujets à la pelle. De bonnes grosses putain d’envies. Un saut dans le vide, à quatre.

Douze jours avant le départ…


OK Go – Invicible

elle me dit, photojournaliste, c’est le plus beau métier du monde. j’ai rigolé. j’ai dit, c’est un métier de crève la dalle, alors mettons, c’est le plus beau métier de crève la dalle du monde. elle a rigolé.

(Sinon j’ai réparé tous les mp3 de ce blog. tsé un jour, pouf, ça se met à plus marcher alors que tout allait bien la veille.)(bref, c’est réparé quoi)(enfin dites-moi si le titre plus haut s’affiche pas hein)

b?nin auberge de grand popo

Auberge de Grand Popo – 09.01.2009

(un truc dont on n’a pas parlé aux Assises Grenelle états-Généraux Tiers-états arnaque vaste blague bidule de la presse, c’est les conditions de travail des journalistes, des fois. c’est rudement moche.)

*”Et on écrira quand on aura envie d’écrire” (oui bon, sauf qu’en ce moment c’est vrai, on est plongé dans nos synops, mails, coups de fil et tout ce qui va bien avec quand tu prépares trois semaines de reportage. héhéhé…)

(bon sinon, mon reportage est très intéressant mais pas assez en lien avec l’actu pour un célèbre hebdo français. damnède.)


Horse Feathers – Blood on the Snow

Tiens, alors que j’étais toute guillerette hier, sans raison particulière d’ailleurs, j’ai reçu un mail d’une artiste vachement sympa que j’ai prise en photo il y a 15 jours et à qui j’avais envoyé une preview, comme ça, parce que la session s’était super bien passée et tout et qu’en plus, les photos étaient bien belles. Je lui avais même envoyé des versions couleur et n&b-qui-tue.
A la fin du mail, elle me demande si je “vais retoucher les photos légèrement ou pas et si je veux qu’ils s’en chargent ou pas.”

Le drame se noue ici : […] (voilà, pendant la crise cardiaque)

Afffffffreuuusement vexée, je suis. Comme un zébu. Même à ma propre mère, qui pourtant m’a faite et m’a vue toute nue — c’est à dire nue ou sans appareil photo et il y a peu de gens qui peuvent s’en vanter, malheureusement –, je ne montrerais point une photo brute. Même si ma vie en dépendait (oui alors là, peut-être que si quand même hein, si on y pense, il faut être raisonnable des fois dans la vie et finir ses épinards.)
En même temps, je me marre, ça m’apprendra à me la péter avec mes fichiers RAW customisés et mon noir et blanc en bois. Depuis hier, donc, j’essaie de consoler mon Toshop mais rien n’y fait, en représailles, il met 5 minutes à ouvrir une pauvre photo de 70Mo. Et encore 2 minutes pour créer chaque calque et les histogrammes. Et 10 minutes pour enregistrer la bien belle photo de 150Mo résultante.
Mes photos du Bénin vont arriver drôlement moins vite avec ça hein, eh oui, eh oui, si c’est pas malheureux ça…