Bon à part ça, entre deux coups de marteau ou de tournevis pour finaliser un nouveau projet en cours de bricolage (même qu’on a bien hâte que ça soit fini parce que ça devrait être Bien, voire — diantre — Beau, vi vi vi), prendre le temps d’aller voir par ici ou par là ou encore par là-bas ce qui se fait de bien en photo sur internet :

Reuters : Bearing Witness
Rétrospective de 5 ans de guerre en Irak par les journalistes de Reuters. Un paquet d’images choc, photos et vidéos, une timeline…

Lens : blog de photojournalisme du NY Times
intéressant, surtout le diaporama sonore d’un photographe « embedded » du NYT en Afghanistan.
Encore mieux, ils livrent des articles et interviews « behind the scene », enfin dit comme ça, ça fait un peu bonus de DVD mais c’est bien.

MediaStorm
Du reportage multimédia de fond. pas genre un vieux slideshow de deux minutes avec des photos bateaux au fin fond du site d’un quotidien ou hebdo, mais des sujets de 10 ? 20 minutes avec des photos de dingue. Prends ta claque. Quand je serais grande, on sera copains, eux et moi.

Voyage au bout du charbon – Samuel Bollendorf
web-docu interactif. je suis pas archi fan du concept, mais ça mérite réflexion.

Blog photo du Wall Street Journal
Même concept que The Big Picture, du Boston Globe. Même type de photos d’agence qui déchirent en grand format.

Territoires de fiction
ça fait deux ans que ça existe, mais il y a toujours des trucs à re(découvrir) là-dedans, niveau montage, mixage des sons et tout, même si c’est un poil trop conceptuel pour moi.

Hans Lucas
Par ceux qui ont initiés Territoires de Fiction justement. Je serais bien allée voir ce que ça donne, leurs productions et tout, mais j’ai jamais reçu mon mot de passe. Je comprends pas les sites avec mot de passe d’ailleurs.

Sinon, rien d’innovant du côté du site du National Geographic, on aurait pu croire et puis non. bien sûr, on peut aussi citer le blog de Magnum (nan pas le moustachu, l’autre), mais c’est encore assez classique.

Et puis, si vous avez des idées de trucs beaux et/ou innovants, n’hésitez pas à me dire…

Edit : on peut aussi ajouter les webdocumentaires d’Upian :
Thanatorama et La Cité des Mortes.

Ah putain l’ironie. de ces endroits où t’es pas et où il se passe des trucs sans toi. parce qu’il est trop tard. et parce que oui mais non. la putain d’ironie.
A 3h du mat’ se taper un trip sur killing in the name of, je me rappelle de ces soirées au Truskel, quand on était derrière les platines, le sourire entendu et carnassier, tiens t’es prête, ouais, balance, qu’on rigole. et ? 3h du mat’ se taper un trip avec toutes les paroles par coeur sur killing in the name of, à moitié déchirée déjà.
j’ai descendu la rue de belleville en slalomant, c’était bon, y’avait tellement longtemps. après Pyrénées, il y avait un bout de jeu de cartes par terre que j’ai ramassé, vacillante. deux de coeur — mauvais signe, le coeur –, deux de carreau, six de pique, six de coeur — merde, ça me poursuit cette connerie — trois de trèfle, quatre de coeur — lâchez moi, merci — trois de coeur — ah putain, l’ironie, encore — cinq de pique, je ramasse dans l’ordre, quatre de pique, trois de pique j’ai presque une suite mais j’avais pas remarqué sur le coup, trois de carreau, et les têtes alors, merde !; cinq de trèfle, six de carreau, deux de pique, heureusement que je joue pas ma vie au poker là, cinq de trèfle, quatre de carreau, deux de coeur, à vous l’honneur, putain d’ironie, deux de carreau, six de pique, six de coeur, va te faire foutre, trois de trèfle, mais combien j’ai ramassé de cartes par terre ?, quatre et trois de coeur, cinq de pique. et voilà. j’ai pas ramassé celles qui avaient le dos bleu. et pas de dame de coeur ni rien, la lose. j’ai ramassé des cartes de merde, c’est comme ça, en même temps, en slalomant, on ramasse ce qu’on peut. on n’est pas obligé d’y croire, aux cartes, aux trois as qui déboulent de nulle part dans des tarots faussés qu’on lit en faisant semblant d’y croire, des fois que.
je descends la rue de belleville, elle fait une tonne de kilomètres, je pense au truskel, à la péniche concorde atlantique, au neuf billards, je suis là mais je suis pas vraiment là, te méprends pas, ouais balance ton truc sexy, je ferais semblant, allez va, j’aimerais bien y croire mais au fond non, je peux pas y croire et faut croire que j’avais bien raison. j’attendrais le jour. la rue de belleville fait vraiment une demi tonne de kilomètres, je tourne dans la rue louis bonnet et je repense à l’ironie, là, à chaque tournant, je me marre, en donnant des coups de poing dans les rétros qui dépassent. merde je pisse le sang, bien fait. j’aurais bien sautillé sur noir désir et ces tapettes de nirvana, c’est pas de moi, c’est dans the wrestler, je suis pas originale tu croyais quoi. je prends la rue de l’orillon et la rue st maur, et puis la rue jean pierre timbaud et puis je suis presque chez moi. je zigzague et merde c’est tellement bon, il faut presque jour, j’avais tellement oublié ça, rentrer au petit jour. je me suis emmerdée, à faire des trucs beaux et sérieux, je vais remettre ça à demain, les trucs qui valent le coup, pour deux minutes j’aimerais oublier et errer et voir le jour se lever, ça fait tellement longtemps, ça fait depuis avant, il y a mille ans. c’était l’époque où on regardait l’aube depuis le haut de montmartre mais maintenant que veux-tu, on a tous plus ou moins oublié, moi je veux plus penser à mes nuits blanches d’un été où j’avais cru que les sentiments c’était ouais youpi, mais c’est rien à côté de ceux qui ont oublié leurs rêves connement, parce que ouais mais bon, on a acheté un appartement tu vois ? non je vois pas, je comprends pas, j’aime autant descendre la rue de belleville en slalom et en chantant à tue-tête tu vois. non tu vois pas, c’est con, voilà il fait jour et je vois ça de ma fenêtre au 7e étage et j’apprécie, bêtement.
j’ai fait trop de trucs sérieux et j’ai aimé ça et j’y crois encore, tu vois. pourtant, j’aime bien descendre la rue de belleville en slalomant parce que c’est comme ça, je marche pas droit, en pensant à des conneries, à l’ironie, à la route avec Eiffel il y a mille ans, à s’en déchirer les oreilles tellement c’était bon, aux endroits où t’es pas et où t’aimerais être sauf que oui mais non.
c’est comme ça, il est même pas 6h et il fait jour, la dernière fois que j’ai regardé le jour se lever comme ça, c’était il y a environ 7 ans, me dis pas que le temps passe vite, c’est toi qui l’a décidé, pas moi, moi je pense à l’ironie et je rigole, si tu savais.
si tu savais.

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Fountains of Wayne – For No Better Place

kukaljane kosovo
Kukaljane – 05.2009

J’aime pas les retours, même si ça fait du bien de retrouver un environnement familier. J’aime pas cet arrêt net, même si je bosse sur deux projets faits en Afrique du Sud qui sont/vont être super beaux. J’aime pas l’ennui d’être chez soi, même s’il y a 50000 trucs à faire, transférer les photos d’un ordi à l’autre, écrire des mails, archiver, classer, porter des films au labo, dormir. J’aime pas cette régularité, même si ça aide à résorber la fatigue accumulée depuis un bon mois. J’aime pas les retours, même si revoir tous les visages amis a quelque chose de rassurant. Quand tu planes en altitude, où chaque jour est différent, où tu donnes et reçois tellement, où tu tires l’énergie de tout ce que tu découvres, jusqu’aux limites de l’épuisement total, la redescente créé comme un grand trou béant. Violent. Continuer à créer n’y change rien, tu vois toujours ces moments, ces bribes, sons, mots, ces morceaux d’images accrochés au bout de tes doigts, des trucs insaisissables et ineffaçables.
Et comme un gros point d’interrogation à l’horizon : et maintenant ? et après, on fait quoi ? Continuer le mouvement, des fois que si tu te poses juste une seconde, tu meures dans l’instant et tes belles histoires avec. Et maintenant ? Et les doutes ? Profiter de l’élan pour voir un peu plus loin, des fois que tu te prennes les pieds dans tes angoisses si tu ne jettes qu’un seul regard en contrebas.
Plus là-bas mais pas tout à fait ici, toujours en recherche d’un nouvel ailleurs. Et deux très beaux projets qui sont bien là avant de repartir. Faut juste trouver comment être ici, pleinement, en attendant, puisque personne ne me l’apprend…

[dewplayer:http://julietterobert.com/blog/images/neverendinglight.mp3]
This Will Destroy You – The Move on the Tracks of Neverending Light

(ahem pardon, c’est rien, depuis hier y’a un truc qui me fait rire)(vous pouvez reprendre une activité normale)(allez zou, une verveine et au lit)

Voix 1 : Mayday ! Mayday !
Voix 2 : hmm ?
Voix 1 : Chef, chef, on a un gros problème !
Voix 2 : arrêtez de tout répéter deux fois et expliquez-moi ça.
Voix 1 : ok, ok, on a un system failure dans la zone C, chef.
Voix 2 : allons bon, y’avait longtemps. Amenez-moi ma longue vue et un café.
Voix 3 : Voilà chef.
Voix 2 : ah oui, en effet, ça s’agite drôlement du côté des neurones de la zone C…
Voix 3 : il y en a qui s’arrachent les cheveux même…
Voix 4 : ça a l’air contagieux…
voix 5 : en tout cas il faut faire vite…
Voix 2 : ouep, et si ça atteint la zone de l’Inspiration, on est mal. au boulot les enfants, vous gardez la boutique, moi je vais voir ce qui cause ce bordel.

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