Bon et ben puisque c’est de saison, on va souhaiter à toi, cher(e) lecteur/trice, et puis aussi, à la ligue des frangins extraordinaires, aux amis, toujours présents, aux photographes fauchés ou non, aux beatniks du journalisme, aux zazous qui créent des trucs magiques, aux généreux géniteurs, aux geeks sociables, aux photojournalistes qui ont la bougeotte, aux voyageurs qui ont du vent plein les yeux,

une belle année 2010,

et puis allons-y gaiement même : à mes non-lecteurs, qui ont grand tort et ne savent pas ce qu’ils loupent, aux blousons noirs qui aiment le rauquenraule et à ceux qui en font, aux rêveurs acharnés, aux artistes super charmant(e)s et carrément passionnant(e)s rencontré(e)s cette année, aux filles prodigues, à ceux qui ne savent pas trop ce qu’ils font là, aux amoureux mélancoliques, aux vagabonds qui ont les pieds sur terre et assez poussiéreux d’ailleurs, aux avares à varices, aux échappés à chapeaux, aux souris souriantes, aux rascals à poils, aux génies ingénus, aux bucoliques collectivistes, aux chevelus pas trop velus, aux chipies chapo patapo, aux errants exubérants, aux sérieux de série, aux illuminés minets, aux intimes intimidés, aux optimistes pas contrariants, aux poneys, aux chantants chatoyants, aux ploucs qui font plic, à Jimmy, aux imbéciles heureux, aux bourriques bourrues, aux avides évadés, aux enlacés sans lacets, aux aimables émus, aux éblouis oubliés,

une bien belle année 2010 aussi.


Yeasayer – 2080

montreal

Montreal – 08/09

(On va reprendre tout doucement. Ne plus se laisser emmerder par les boulets. Trouver des boulots. Finir la réinstallation de bonnes bases. Avancer les projets. Arrêter de faire des photos de merde. Repartir. Hop.
On va reprendre tout doucement. Ce qui n’empêche d’avoir au moins deux posts plein de mots et d’images en tête.)


Belle & Sebastian – Expectations

C’était juste ça, des petits bouts, Laurent qui blague en bas du Shag et me remercie d’être venue alors qu’on n’en peut plus de le remercier pour l’accueil si chaleureux, “A l’année prochaine hein !” et puis il remonte mixer pendant la soirée de clôture, le Midway, rade lynchien improbable sur St Laurent, Côme qui se marre en backstage du Métropolis et me demande les photos, un sandwich au soleil sur une pelouse au milieu des buildings, revoir Hugo sans dreadlocks à Roissy et puis à l’hôtel et lui demander des nouvelles de Romain, les looks hallucinants dans le Village, Pierre qui hurle “en ostie !” quand on passe près d’un concert de punk, l’architecture bancale et désuète, redécouvrir le Mont-Royal en été, un café et des photos avec Ghislain au Romolo dans Mile End, les gens qui pique-niquent sur le campus de McGill, Davy qui explique son maloya entre chaque morceau et le public sous le charme, le mini-ciné palestinien sur un terrain vague de St Laurent, les vélos partout, les sourires éblouis de Jane Birkin, les disquaires qui font baver d’envie sur St Denis, les néons des fast-foods toujours ouverts, les ruelles et les escaliers extérieurs, le français et l’anglais qui se mélangent, Montréal qui bouillonne et paradoxalement, reste totalement relaxe.

Et l’envie con mais bien là, de revenir y passer beaucoup plus de temps, vraiment…

Bon pour changer, ma dernière diarrhée verbale mon dernier article trrèèès intéressant parle de droit d’auteur et de plein de trucs et est en ligne sur le-hiboo.com. Il fait suite à un autre article qui s’interroge sur la gratuité subie par les photographes de concert, notamment sur les réseaux sociaux et par extension internet…
Bonne lecture, je reviens bientôt avec des photos (oué enfin si j’arrête de faire mumuse avec mes nouveaux joujoux, Face de Bouque et Touittère.)(c’est pas gagné gagné hein)

Et malgré les 3 heures de sommeil de la nuit dernière, malgré 4h et demi d’Eurostar, malgré la fatigue ou lassitude générale et le stress accumulé, malgré la lentille qui colle et se barre et l’impression d’être borgne en rentrant à pied chez moi, malgré les 10 kg de matos sur chaque épaule, il suffit de pas grand chose pour qu’un shooting à Londres se transforme en chouette trip : un hôtel deluxe mais un peu kitchouille, avec les butlers en chapeau melon qui te tiennent la porte et tout, une superstar sympa et disponible, d’autres journalistes et photographe et attaché de presse vraiment cools avec qui se marrer, une pinte et un burger dans un pub de knightsbridge, et surtout, surtout : une pote qui te prête une torche et un parapluie et 20£.

et juste après je me suis inscrite sur Facebook, après avoir refusé d’y céder pendant des années. Je suis faible.