c’est fou tout ce que j’ai marché. c’est fou tout ce que j’avais parcouru avec l’indélébile impression engluée sur mon front de faire toujours le même tour, sans cesse les mêmes détours mais osciller n’est pas jouer, pourtant j’avais inventé le mouvement perpétuel alors… je pouvais bien me coucher et m’endormir pour une éternité, comme faire une nuit blanche et se coucher au petit matin, l’esprit plein de tout et de rien avec l’envie de surtout pas trop se réveiller. et ça doit être ça de jouer à la petite physique de chambre, tu finis par tester le mouvement perpétuel dans le vide, oublier les masses dans les calculs pour finir à la masse et sans recul. c’est si facile un cercle le tout est de choisir le bon pour orbiter, la trajectoire, c’est une histoire de corps qui se voulaient célestes mais dont les esprits étaient soumis à la même pesanteur, à la même gravité. c’est qu’à force de s’enfoncer progressivement, on s’enferme dans ses propres ornières, on se dit de loin en loin de temps en temps qu’on s’enverra des décharges d’explosifs pour corriger nos trajectoires, on se dit ça mais on ne le fait pas. on se dit que le pire pourrait toujours être pire alors faut éviter de regarder trop sur les côtés, sauf quand ça t’éclabousse mais le pire n’est pas de regretter c’est de renoncer.
il y avait ce passage d’un livre que j’aimais, de ces gosses perdus dans un tunnel de métro abandonné et qui marchaient sans cesse pendant des heures et ça leur paraissait des siècles, et ils avaient soif et faim et ils étaient épuisés, et puis quand l’un d’eux s’est écroulé, il a vu des picotements au dessus de lui et ils ont tous réalisé que ça faisait bien longtemps qu’ils étaient sortis du tunnel, c’est juste qu’au dehors, il faisait nuit.
j’avais fais une promesse en chemin, quand il était encore à peu près droit et à peu près marqué. c’était l’époque où je me dessinais mes panneaux de signalisation et je les plantais, c’était pas pour me retourner et jauger la route parcourue, je crois que c’était pour que cette promesse arrive à me suivre comme ça, quand elle aurait le temps, à son rythme. à force elle m’avait bien perdue de vue, à cause de cette foutue trajectoire orbitale de satellite géostationnaire périmé, à force elle s’était perdue et je la voyais pourtant de plus en plus loin à travers mes écrans de fumée. et puis là, je me suis arrêtée. j’ai replanté un panneau comme ça. pour moi. et puis j’ai laissé ma promesse me rattraper. je l’ai attrapée et je l’ai tenue, au moins un petit bout, par un coin, pour le début.
ça a pesé une tonne mais j’ai fini par effacer mes dédales de digues de fumée : qui a dit que c’était léger la fumée ? qui décide où et comment la physique s’applique, qui décide en quoi le physique s’explique, c’est juste une histoire de corps qui se voulaient célestes mais dont les esprits étaient soumis à la même gravité.

i’m dreaming of roads, of lancinating rhythms, of states between sleep and half-sleep, i’m dreaming of half-dreams. i’m dreaming of faded colours, of splinters of red, of rain and blur, i’m dreaming in grainy black and white. i’m seeing many faces, i’m seeing poorly lit interiors, i’m seeing green mountains and dark paths. i’m dreaming of cities that don’t exist, of desertic countries, of people i don’t know.
i’ve dreamt we were walking on a maze of electric lines and you were holding my hands in yours. damn, i’ve dreamt of your eyes again. it’s time to leave once again soon and i’ll never know you.


Sixto Rodriguez – Sugarman

si si, pour de vrai de vrai ! une nouvelle version est en ligne.
ce site version je sais plus combien se porte comme un charme malgr? quelques bugs mineurs, il p?se d?j? 650 photos et s’appelle Hector. ou Ginette. je sais pas bien encore.
je vous passe les heures d’arrachage de cheveux pendant le bidouillage du code, style “gn?????? pourquoi gnaaa maaaarche paaaaaaas”, tout ?a parce que je modifiais un fichier sur mon disque dur au lieu de modifier la version en ligne, hin hin, la bonne blague… ou les grandes victoires sur l’adversit? php, javascript et autres joyeuset?s o? un simple // au milieu d’un salmigondis incompr?hensible peut changer ta vie et te faire sentir un peu comme la reine du monde pendant deux minutes. jusqu’au bug suivant.
donc voilou.
il manque encore plein de photos de concerts mais bon… je vais remplir au fur et ? mesure. par contre, y’a plein de nouvelles photos dans d’autres galeries. soit du nouveau de chez nouveau, soit du pas nouveau que j’avais envie de mettre en ligne, p’tet je changerais encore d’avis, je sais pas trop.

bref, c’est par ici le nesquick : julietterobert.com. j’esp?re que ?a vous plaira. l?che tes coms. en vous r’merkiant !

et apr?s, je refais mon blog. sinon ?a me manque de patauger dans le code.

notre blague du moment : “on n’a tellement pas de vie ici que ?a nous fait super tripper d’aller dans un pays o? les coupures d’electricit? sont fr?quentes et o? l’eau du robinet pourrait nous coller une m?ningite.”
bref, tellement excit?e que je pense que ma bande-son des (trop) longues heures de voyage sera :

mademoiselle K - Mlle K

ces jeunes beatniks de Mademoiselle K

et


MGMT – Time to Pretend

les deux zazous de MGMT.
avec ?a, je tiendrais au moins pendant 1/30e du trip. apr?s j’aurais plus de batterie de toute fa?on…

(oui donc rien ? voir avec le titre de ce post, mais cette phrase me trottait dans la t?te, je sais pas pourquoi)(cela dit, mon nouveau site a bien avanc?)(rien ? voir non plus mais bon)

i read all the papers all the time. i read a ton of websites. it’s been a few weeks that i can’t help myself. i know that what’s lying beneath this thirst for information is the little fear to not be ready. but are we ever ready ? i don’t know. it seems so far and so close at the same time. unreal, too, despite the mails sent, the contacts made, the phone calls yet to make, the replies and questions. more questions, always more. we’re leaving with a couple of t-shirts, a sleeping bag and a couple of tons of questions. i made some lists. i’m counting my bags, already arranging my cameras. i’m waiting for b&w films to be delivered this week. i’m checking details when it’s too soon to do that yet. i’m wondering what i’ll take. i’m wondering what we’ll make of it. i’m wondering about my eye and what i won’t be able to make of it. then i chase all of this away. it seems so far and so unreal. and i go back to my newspapers and websites.

and i remember an evening and a talk and how the horizon of my entire life seemed wider, i felt ridiculously small and somehow a lot wiser. for a minute or two, i thought i’d grasped and understood the whole world.
and i remember a dream where the sky at night seemed higher. it’s almost impossible to describe, but it was simply, really, much further, much higher.

i’m editing some backstage and soundchecks footage. it’s good to keep my mind from reeling endlessly and from these things i’ll never know before i’m there. i can’t wait.