C’était juste ça, des petits bouts, Laurent qui blague en bas du Shag et me remercie d’être venue alors qu’on n’en peut plus de le remercier pour l’accueil si chaleureux, “A l’année prochaine hein !” et puis il remonte mixer pendant la soirée de clôture, le Midway, rade lynchien improbable sur St Laurent, Côme qui se marre en backstage du Métropolis et me demande les photos, un sandwich au soleil sur une pelouse au milieu des buildings, revoir Hugo sans dreadlocks à Roissy et puis à l’hôtel et lui demander des nouvelles de Romain, les looks hallucinants dans le Village, Pierre qui hurle “en ostie !” quand on passe près d’un concert de punk, l’architecture bancale et désuète, redécouvrir le Mont-Royal en été, un café et des photos avec Ghislain au Romolo dans Mile End, les gens qui pique-niquent sur le campus de McGill, Davy qui explique son maloya entre chaque morceau et le public sous le charme, le mini-ciné palestinien sur un terrain vague de St Laurent, les vélos partout, les sourires éblouis de Jane Birkin, les disquaires qui font baver d’envie sur St Denis, les néons des fast-foods toujours ouverts, les ruelles et les escaliers extérieurs, le français et l’anglais qui se mélangent, Montréal qui bouillonne et paradoxalement, reste totalement relaxe.

Et l’envie con mais bien là, de revenir y passer beaucoup plus de temps, vraiment…

Scoop pipaule : le père Noël habite à Montréal.

A vous Cognacq-Jay.

Quand même… L’année 2009 est bien pourrie sous plein d’aspects, surtout la 2e moitié là.
Mais… je reboucle mon sac pour mon 4e reportage à l’étranger de l’année. Toujours les trucs qui chargent dans tous les coins. Toujours le matos sur le lit en attente d’être emballé. Toujours le chat qui fait l’andouille. Toujours le passeport et le billet d’avion bien rangés. Toujours un paquet de granolas à portée de main.
L’année 2009 est bien pourrie sous plein d’aspects, surtout la 2e moitié. Mais bon, j’ai quand même bien de la chance. Surtout que c’est Montréal et que ça me fait vraiment plaisir d’avoir l’occas’ d’y retourner.

“Ne pas avoir de chance pour un photographe, c’est une faute professionnelle.”
Je sais, ça me fait une belle jambe à moi aussi.