Pour finir le mois de mai en beauté, et avant de revenir très bientôt par ici plus souvent pour de nouvelles aventures bien chouettes, World Sound #10 vient de sortir, avec dedans — mâtin quel journal ! — un portfolio de 8 pages sur le vaudou au Bénin. Et puis aussi du reportage en laïve de Joburg, Soweto et Langa. Et plein de chouettes articles.

World Sound 10

C’est la classe, c’est über-bath et si vous l’achetez pas, je vous parle plus.
Oui, farpaitement.

(Oui non alors Alina Orlova n’était pas dans ma cuisine en vrai. C’est juste que je voulais parler d’Alina Orlova et de tambouille de session photo. Et “Alina Orlova dans ma tambouille”, excusez-moi, mais c’est pas très classe comme titre.)(fin de la parenthèse préambulatoire)
Pourquoi est-ce que je voulais parler de tambouille de session ? Tout bêtement parce que j’ai eu l’impression de réinventer l’eau tiède, c’est à dire, grosso modo, rien. Enfin rien pour la Photographie avec un grand P hein, mais l’eau tiède, perso, je trouve ça assez chouette.
Déjà le décor : un hôtel genre moderne à République, enfin “moderne” pour la déco, c’est à dire fluo dans les couloirs. Vert fluo et même, comble du vice, mauve fluo. Oui, ça existe. Oui c’est moche. Et la chambre : minuscule et rien moche aussi. étant donné que notre lituanienne est rouquine tendance diaphane, je la fais poser en contre-jour, dos à la fenêtre, en me disant que je vais tout cramer derrière et que si ça se trouve, ça va faire des halos sur elle, et que je pourrais garder un poil de matière dans les rideaux. Ni une ni deux, clic-clac kodak, c’est dans la boîte. Et juste après, j’ai refait les mêmes, mais avec un petit coup de flash déporté, comme ça pour voir et aussi parce que quand on a 10 minutes de session entre deux portes, c’est toujours bien d’en utiliser la moitié à refaire ce qu’on a fait pendant la première moitié.

Après coup, en bossant les photos, de la même manière pour celles faites sans flash et avec flash, et sachant que je bosse majoritairement sans flash sauf des fois, je n’ai pu qu’arriver à la conclusion suivante : “mazette, mais c’est trop fou la différence que ça fait un petit coup de flash déporté. Ooh le contraste ! Aah la petit lueur dans les yeux, qu’on appelle catchlight dans le jargon quand on parle anglais et qu’on veut faire genre. C’est de la magie, un peu.”
Ouais, l’eau tiède quoi (j’avais prévenu hein).

Alina Orlova | Paris

Cela dit — et vu –, si je devais n’en choisir qu’une pour mon site/book (ah bigre, c’est le cas), je ne sais pas bien laquelle je prendrais. Je les aime bien toutes les deux. Et j’aime bien Alina Orlova et sa musique.

Comme quoi l’eau tiède, c’est bien sympa hein, ça a l’air inoffensif comme ça, mais ça simplifie pas toujours la vie.


Alina Orlova – Lijo

[et si t’es curieuse-eux et que tu veux voir quelle photo a été choisie par Rédac Chef pour le dernier numéro de World Sound, oui, celui qui vient de sortir pas plus tard qu’aujourd’hui, je te suggère judicieusement de te rendre dans ton kiosque le plus proche.][et ça sera l’occasion rêvée d’y découvrir fort incidemment un magnifique portfolio de 8 pages sur le vaudou au Bénin, en noir et blanc miam. Et des beaux reportages d’Afrique du Sud, réalisés par les canaillous de Youpress et moi-même.]