aujourd’hui, j’ai ?t? raisonnable (cher p?re noel)
j’ai rempli ma toute premi?re d?claration d’imp?ts, j’ai pay? gngngn euros de charges sociales, j’ai fait des factures et envoy? des mails pas gentils gentils…

… et je me suis pas achet?e ce petit macbook dont j’aurais bien besoin envie besoin envie …hum, yeah well…

… et j’ai dit que non, je l’ach?terais pas avant d’avoir vraiment vu venir.

des fois c’est super douloureux d’?tre adulte.
avec un peu de chance demain c’est samedi donc je r?gresse.

(note pour les deux du fond qui rigolent, je vous ai vus)

(mais ?a rigolera moins si je d?clare que, par exemple, au hasard, genre comme ?a, pas du tout arbitrairement, je verrai tr?s bien venir demain)(d’ailleurs c’est tout vu : je suis aveugle)(mais bon comme mon banquier ne l’est pas…)(et que d’autres non plus…)(je vais m’acheter un v?lo pour la peine)(c’est bien un v?lo, c’est chouette un v?lo, non ?)(ou un leica M6)(et dans deux ans, mon premier objectif…)(hum…)

je suis l? je ne dors pas, je veille mais ? quoi bon ? je guette peut-?tre je crois, tout ce qui s’entrechoque et je n’ai pas encore la naus?e de mes maux de t?te. tout ce qui s’entrechoque but who cares ? tout ce qui me percute violemment, par bonds successifs entre le pass? et le pr?sent mais jamais l’inconditionnel ne se r?volte ou se met en question et c’est suffisant c’est rassurant, je trouble mes mots, fuck il restait des larmes elles coulent doucement, j’arr?te de retenir je ne peux plus contenir que le plus important le plus superficiel le plus primordial et le moins ?vident, tout est grave mais rien n’est important, right ? il n’y a pas de retour en arri?re jamais on ne corrige ni ne r?pare c’est une illusion, un jeu de faux semblants, on dirait que c’est oubli? on se persuaderait qu’il y a un pardon et que ses maladresses n’ont pas de cons?quences, on jouerait ? se raconter n’importe quoi et on y croirait mais ? quoi bon ? avant je ne pleurais jamais comme si jamais rien ne me touchait, avant j’?vitais tout contact et je ne donnais jamais aucune cl?, avant j’avais peur d’?tre une sociopathe insensible et froide emmur?e dans une carapace, les murs changent de forme de hauteur et d’?paisseur, je d?couvre, les murs jamais ne s’?croulent quels que soient le nombre de portes cr??es ou de cl?s donn?es, rien ne change et c’est toujours la m?me question but who cares ? et ce sont toujours les m?mes d?ceptions mais rien n’est important, right ?

mais je suis l? je crois je ne dors pas, je veille, je regarde les vagues s’ourler et s’?clater contre la jet?e c’est dans ces moments que j’ai envie de tout foutre en l’air sal?, quelque chose comme fondre les plombs et qu’est-ce qui me retient, mais qui me retiendrait de toutes ses forces ? qu’est-ce qui me retient de toutes mes forces sinon le risque de perdre encore et toujours ce(ux) ? qu(o)i je tiens ? et je ne sais plus imaginer les mondes parall?les et les dimensions h?sitantes, celles o? percent les gestes et les intentions, celles o? la voix tremble un peu, celles o? les parfums s’accrochent aux soupirs, aux regards, aux pas, ces dimensions quand les bouts des doigts picotent l?g?rement, je ne sais plus imaginer ?a alors parfois je l’?cris sur mon front en vain, comme le reste cela ne sert ? rien but who cares, cela se voit sans doute ou s?rement mais cela ne change rien, jamais. ? deux mille kilom?tres ou ? deux centim?tres j’ai le front encore br?lant mais demain j’oublierais et si demain je n’oublie rien, je me souviendrais d’oublier le jour d’apr?s ou deux mille kilom?tres plus loin, je n’ai plus d’inspiration cela fait des mois que je ne d?clenche plus j’ai cass? tellement de choses sans faire attention et je m’arme de ma colle cleop?tre mais mes fant?mes n’ont pas non plus d’inspiration et ?a bient?t ne sera m?me plus important.

mais je sais je suis l?, je crois que je ne crois plus en grand chose, je ne dors pas parce que j’ai des remerciements ? faire pour ?a, je veille mais je n’ai plus envie qu’on me donne envie, ?a m’a pris comme ?a alors approche-toi si tu tra?nes par ici mais ne m’en veux pas rien n’est important, right ? je ne suis pas celle qui, je ne suis ni le bon moment ni le bon endroit et si t’as le temps emp?che moi de m’en vouloir ? moi-m?me de n’?tre pas, en attendant je ne sais pas je vais aller tisser des embruns et regarder tout ?a de loin sans plus me demander o? je pourrais me blottir, j’accroche un nouveau jour et un nouveau soir au fil du vide, il y a le son des vagues qui s’?clatent contre la jet?e et parfois je me demande, est-ce que le bruit de la mer emp?che les poissons de dormir ? and who cares ?

allez, courez chercher le Trax de mai, je les ai pas tous achet?s pour tapisser mes murs donc il doit en rester quelques en kiosques.

couv trax 95

vala, vous pouvez reprendre une activit? normale (:

Le jour se l?ve place de la concorde et le ciel encore sombre subit l’assaut du jour, je ne les dinstingue qu’? peine dans l’aube naissante si tu savais si tu voyais avec mes yeux myopes, je te dirais bien qu’elles marchent et qu’elles sourient et peut-?tre j’aurais raison, le jour se l?ve place de la concorde, il y a le bruit des voitures qui filent vers tant de destinations et nous dans un coin, en haut, ? droite du cadre, il faut faire attention, ne pas marcher au milieu, je voudrais marcher sur toutes les lignes blanches si tu savais et les franchir. les franchir… oui mais…
je lance un coup de flash ou deux, je dis en riant que ?a n’a pas d’importance ce que je fais mais bien s?r tu comprends je veux fixer l’instant, elles marchent en souriant et je voudrais, je souhaiterais vraiment saisir ce moment, tu ne comprends pas, ce n’est pas le r?sultat qui m’importe, juste le fait d’?tre l? et puis.
et puis ce moment l? et leurs couleurs que j’arrange dans mon viseur tu ne comprends pas ce que je veux c’est ?tre l? avec elles, alors je lance mon flash et je mets une vitesse lente et je m’en fous au fond de celle qui se plaira et de celle qui ne s’aimera pas, je m’en fous vraiment, je lance mon flash et je me fous de l’image r?sultante. et bien s?r c’est idiot et je devrais ?tre s?rieuse bient?t mais laisse moi ?a juste un moment, juste ce moment, l?, place de la concorde o? on est ? peu pr?s une heure trop t?t, j’avais pr?vu six heures et quart, un vrai lever du jour, j’avais pr?vu, non je n’avais rien pr?vu du tout, je voulais juste six heures et quart, je voulais tellement tu vois ?a fait longtemps que je ne veux plus rien. un peu plus loin un peu plus tard, le jour est toujours bas sur l’horizon, je m’invente de sir?nes g?missantes mais il n’y a que des taxis vides qui se pavanent devant nous, j’ai rat? le moment, j’ai rat? juste ce que je voulais saisir, je lance un dernier coup de flash mais je n’aime pas le flash, je lance un dernier coup de flash, et toujours ind?finiment elles marchent, j’arrange leurs couleurs dans mon viseur et le jour peine ? s’?lever, je me fous de l’image, je marche aussi.

ma voisine sort de l’ascenseur avec ses deux morveux, il est six heures et demi, je dis bon week-end, elle dit je ne voulais pas vous r?veiller, on est poli. j’entre et je suis assaillie de chants d’oiseaux, j’entre et je regrette la nuit, je regarde par la fen?tre.
il fait enfin jour, il fait gris.

permettez que je me la p?te un peu ?
genre trois plombes apr?s la bataille ?
alors que j’eusse d? offrir le champ’ dans l’instant ? (?a, ce n’est que partie remise, h?h?)
bref, ouala my own private first couve :

Couve Placebo

et la photo du sujet :
placebo

parce que vi, c’?tait Placebo tout’d’m?me.

j’ai m?me pas vraiment f?t? ?a, ? part dans ma t?te.
on se demande bien o? je l’avais, ma t?te…