pour nowel, mon père a mis sa menace à exécution : il nous a offert un VRAI babyfoot de bar. on sait toujours pas bien d’où il a eu cette idée, peut-être il avait bu mais ça avait jamais fait ça avant, donc on se dit peut-être il avait pris du lsd, en tout cas, il nous en avait brièvement parlé en dînant un soir au resto et puis il nous avait envoyé une photo genre “heu, ça vous irait celui-là ?” nous, on avait bondit, genre après une enfance avec un baby en carton, mes années lycée à jouer avec un CPE et quelques potes sur les baby de la salle commune, après avoir essayé de trouver les bars parisiens avec des bons baby pas cher, tadaaaaa, ENFIN un vrai baby. c’est noël donc. mon père, vaguement honteux de son coup d’éclat a passé deux jours à nous dire “quand même, huh hu, c’est pas trop farfelu comme cadeau ?” pendant qu’on hurlait “naaaaaan” en enchaînant gamelles, demis et autres pissettes.
ce n’est que quand il s’est collé aux manettes à l’attaque qu’on a découvert son secret : mon père, môssieur le chercheur et prof de fac, est un bon joueur de baby. ça nous a encore plus scotché que l’idée même du cadeau.
depuis on le regarde en coin en formulant des hypothèses, on se demande s’il ne gagne pas ses crédits de recherche au baby, ou s’il ne choisit pas ses thésards après des tournois acharnés, Dr House staïle, est-ce qu’il ne part pas en congrès juste pour latter ses collègues américains ?
le mystère reste entier… c’est comme quand il nous a offert une table de ping-pong et qu’il a passé les 4 années suivantes à nous faire mordre la poussière à coup de smash liftés.
en attendant, je suis la déesse du dégagement qui va direct dans les cages adverses, un de mes buts dans la vie est accompli. je suis joie.
l’année prochaine, on lui demande un billard américain, histoire de finir de transformer la salle d’enfant en tripot de première classe, héhéhé.