Il y avait la lenteur et le son, étouffé, bancal de l’ouverture, un truc infiniment apaisant qui descendait dans la pièce, et je n’ai jamais pu depuis m’empêcher de l’associer avec les crépitements du feu dans la grande cheminée, les fauteuils à carreaux rouges et blancs, le vent dehors, les phrases qui se font plus lentes, les voix plus basses. C’était un disque de fin de soirée. Et puis il y avait Gold Day, juste après, juste assez d’énergie pour ne pas s’enfoncer dans la torpeur ambiante, et tout est calme, et tout est beau.

Et quand It’s a Wonderful Life s’arrêtait, trop vite, souvent à la suite, il y avait Dreamt For Light Years, c’était la suite logique.
C’était la bande-son d’une autre époque, ni pire ni meilleure, juste différente. La terre aurait pu s’arrêter de tourner là, avec le feu qui s’éteignait tout doucement dans la grande cheminée et le vent dehors, les voix et les rires, mais tant que la musique enveloppait la pièce, ça n’avait pas d’importance, et tout était calme, et tout était beau.

sparklehorse cigale

Sparklehorse – La cigale, octobre 2006


Sparklehorse – Gold Day

keep all your crows away
hold skinny wolves at bay
in silver piles of smiles
may all your days be gold my child