tu comprends, c’est tout ce vide, c’est la physique des fluides, j’arrive pas ? trouver la formule, c’est juste ?a, tout ce vide, alors j’essaie de remplir.
tu vois, je sais pas comment c’est chez les autres, le mien il a un trou au fond. alors je remplis comme je peux et quand je peux, mais ?a fuit, ?a s’?coule, j’essaie de doser, de mettre ce qu’il faut, mais mon energie s’y ?coule aussi. et si j’arr?te, ?a devient plein de rien. alors je remplis, des fois j’en mets trop, beaucoup trop, pour gagner du temps, et ?a d?borde. ?a s’?coule par dessus, par les c?t?s, par en-dessous. ?a se vide quand m?me. il ne reste plus rien, que ce vide, je le laisse vide, je vais me coucher et je recommence le lendemain matin. je dose. j’essaie de le remplir. un tout petit peu. juste jusqu’au niveau minimum, je compte, j’observe les signes. pendant ce temps ?a se vide. ?a me file entre les mains, j’y peux rien.
j’ai essay? de le colmater, j’avais que trois bouts de ficelle, j’ai fait avec, ?a n’a pas tenu. que veux-tu que je te dise, j’ai essay? avec ce que j’ai trouv?. ?a s’est vid? quand m?me. un peu moins vite au d?but, mais c’est revenu au m?me. je suis partie me coucher et j’ai recommenc? le lendemain matin. je me dis que ?a sert ? rien de vouloir le remplir ce vide puisqu’il se vide. c’est comme ?a qu’il fonctionne, le vide. c’est comme ?a je fonctionne, ? essayer de remplir. jusqu’au niveau minimum, sans ?-coups, sans trop-pleins. ?a revient au m?me comment tu l’appelles. ?a ne sert ? rien. ?a me file entre les mains.
tu comprends, c’est tout ce vide, c’est un peu tout.
et maintenant que je te l’ai dit ce vide, maintenant que tu m’a ?cout?e, maintenant tu vas passer ? travers, toi aussi.
soundtrack : shearwater – the world in 1984
Tu sais je passe au travers mais le sais tu? Je suis si transparent que je suis implapable, ? tu d?ja essay? d’?craser une poussi?re? et bien c’est la m?me chose avec moi, je ne p?se pas.
Parce que le vide est pire que le vent, parce que la vie(de) est t?tue et ne nous laisse jamais d?cider ou partir, parce que ces mots sont justes, trop sens?s m?me, apr?s tout qu’est ce qu’on peut faire? Il y a ceux qui courent et ceux qui s’arr?tent. Toi tu cours, on s’essouffle et on croit toujours qu’on ne pourra pas pas le refaire et que les mains sont trop petites pour le retenir… puis non, on recommence.
Faut croire qu’on essayera toujours de remplir………;) Bonne route (?a marche, en s’aggrippant un peu aux bords)
bises….
Trouver la fuite ?
d?cidemment tu en parles si bien /
didier, moi aussi je passe ? travers, mais j’essaie de faire attention maintenant…
merci bleue ! oui, on recommence, m?me si souvent on se demande pourquoi, pourquoi des fois on partirait pas dans un coin tranquille o? le vide n’aurait plus d’importance…c’est ce refus de l’abandon qui me fascine je crois.
folie priv?e, oui, la trouver, et puis la prendre aussi, la fuite..
j’aime beaucoup comme tu le dit..
le physique des fluides.