je me disais, tout ? l’heure, en arrivant chez moi sur le coup de 8h, la 2e nuit blanche en huit jours, apr?s avoir pris le relais pour conduire vers l’est et regard? l’horizon s’?claircir et devenir ros?tre, les voitures en face ressemblaient tour ? tour ? des ovnis et des lucioles g?antes dans le brouillard qui s’effilochait devant les phares et je chantonnais ? mi-voix pour me tenir ?veill?e, c’?tait apr?s le petit-dej pantagru?lique de 4h du mat’, avec du pain, croissants et chocolatines qui sortaient tout juste du four, des discussions ? b?tons rompus et des rigolades, entour?s de photos ensoleill?es, mais ?a aussi, c’?tait apr?s avoir cadr? des trucs parmi les plus saisissants jamais vus dans mon viseur alors que je n’?tais pas s?re ? la base de savoir ou de vouloir faire ces photos, je r?alisais, donc, avant de m’?crouler, que sur tous les plans, en ce moment, je ne fais que des trucs que je n’ai jamais fait, que je n’ai jamais os? faire, que je ne savais pas que je pouvais faire, dont je ne soup?onnais m?me pas l’existence ou dont je ne voyais pas l’int?r?t, enfin tous ces trucs que tu fais par curiosit?, intuition, parce que si tu les fais pas, comment tu sauras si t’es capable de les faire ou pas, sur des coups de t?te parce que what the hell, sur des opportunit?s parce que pourquoi pas, c’?tait p’tet la fatigue, l’?nergie de la nuit, la h?te d’?tre bient?t, toutes les rencontres depuis quelques temps, le fabuleux concert de jeudi, c’?tait p’tet juste l’aube rouge sur l’arriv?e ? Paris, mais d’un coup tout est devenu nettement plus funky.



dire un truc ?