Tu veux que je te dises ? Le temps passe vraiment n’importe comment. Genre avant-hier, on était tranquille vers le 5 mars, environ. Là boum, aujourd’hui on est déjà le 3 avril. Avant-hier, y’avait le temps de gérer les trucs, les contacts, les sujets, la logistique, les dates de rendu des reportages. Là on est déjà dans le speed, comme si on y était. On attend toujours des confirmations d’articles, on continue à harceler les rédac chefs, je sais pas comment c’est arrivé mais c’est un peu devenu mon sport favori.
C’est comme quand t’es gosse et que t’attends Noël, ça arrive jamais assez vite. Et puis pfuit, c’est déjà la rentrée. Ou bien t’es en bouclage un beau matin de 2007 et t’écris des conneries pour ton anniv’ et bim, l’instant d’après, t’es encore en bouclage mais c’est 2009 et tu dois en plus éviter d’oublier ton accréditation, ton permis de conduire international, ton sac de couchage (oué, on va aussi faire du couch-surfing, tu crois pas que quiconque nous paie le hilton hein), des cartes de visite, ton nurofen et tes 22kg de matos. Sans parler des deux sessions photo à deux jours du départ. Ou de l’envoi de contrats et de photos à deux clients avant de partir.
T’as raison, je vais pas me plaindre non plus. La vie est une gourgandine et le temps un galopin. Et ça nous fait hautement tripper.
Si ça se trouve, pas plus tard que demain je serais de retour avec des kilomètres de photos. Et je préparerais le prochain trip.
Le temps est un petit scorpion anarchiste et je viens de perdre 10 minutes à écrire ça. C’est vraiment n’importe quoi.