Je rigole pas, j’arrive vraiment demain matin à New Delhi. Genre 7h, heure locale. Et après une escale sur le chemin, du côté d’Helsinki. Logique quoi.
Bref, ça a encore été le grand n’importe quoi, mais c’est la vie. A Helsinki, il faut nuit et il y une tempête de neige, demain matin, il fera beau et 20° et je serai en Inde, accessoirement. Le truc de fou, un peu. D’ailleurs j’en reviens tellement pas que je suis obligée de dire à quel point j’en reviens pas et que c’est n’importe quoi et tout. L’avantage, c’est que je suis pas stressée. ça, c’était avant, jusqu’à genre hier soir. Mais les trucs me tombent dessus comme ça, faut s’y faire. Tiens, aujourd’hui, j’ai quatre photos dans un supplément du Figaro. Mi-décembre, j’ai un bon sujet dans Femme Actuelle. Et puis encore plein de trucs à venir, dont un super projet avec ma nouvelle cousine. Je dis nouvelle, ça parait bizarre mais genre un jour, bon voilà c’est comme d’hab, et le lendemain, t’as une nouvelle cousine chanteuse avec qui délirer et qui t’embarque, hop, pouf, dans un projet artistique barré, sexy et super intéressant. Donc voilà quoi, des fois c’est marrant la vie.

Tout ça pour dire qu’en fait, les veilles de départs se ressemblent, mon sac est rôdé, c’est drôle. Y’a que les aéroports qui changent, et encore… ils sont toujours plein d’une excitation feutrée et pourtant, vaguement déprimants.
Je n’imagine rien de ce trip, tout ce que je sais, c’est que je dois faire 6 kodachromes là-bas, les 6 dernières de ma vie. C’est Joachim qui me les a filées parce qu’il faut qu’elles soient développées avec le 30 décembre, aux Etats-Unis et tout. Donc c’est mon challenge. Donc le petit canonet QL 17 a rempilé. On verra, ça devrait être marrant. P’tet que je devrais vendre ces toutes dernières Kodachromes d’Inde dans leurs petits caches en carton, à prix d’or, cela va de soi. Ou alors, j’en ferai un abat-jour. Ou alors, je les scannerai, une demi-douzaine de gens les verront sur mon site et mon blog, et elles moisiront dans une boite en carton et dans le vide sidéral de l’interwebs. Va savoir. Ouais, voilà, t’es comme moi, tu sais rien. Juste que la vie est belle.